Avec ce résultat sans ambiguïté,
le peuple d’Irlande a délivré un message clair et net :
Il a dit NON à cette Europe
là ! Il a exprimé la forte volonté d’une autre Europe…
C'est une bonne nouvelle pour
tous les peuples…
Ce résultat amène plusieurs
remarques.
Quelle Europe ?
Comme en France il y a trois ans, la campagne référendaire irlandaise a
vu une débauche de moyens pour clouer au pilori ceux et celles qui veulent une
autre Europe.
Tout a été bon pour faire passer
la sauce et promettre que si le "non" passait, c’était le
« blocage » assuré …
Mais le blocage est là et depuis
longtemps pour toutes les avancées sociales bien sûr… car pour le reste cela
avance, et vite…
Rien que dans le mois écoulé…
L’Europe ce sont les 60/65 heures hebdomadaires de travail avalisées, c’est la
poursuite de la libéralisation de l’énergie, c'est la
"flexisécurité", ce sont les arrêts de la cour de justice qui font du
« dumping social » la loi en Europe afin d’empêcher les salariés de
défendre leurs droits....
C’est à cette course sans fin et accélérée vers le libéralisme total qu’il faut mettre un terme. Aujourd’hui, nous sommes plus forts pour le faire…
Une question de démocratie.
Comment ne pas noter ce décalage
entre ces votes populaires, et les votes « oui-oui » des assemblées
« représentatives ». L’inadéquation est de plus en plus forte entre
les volontés populaires et les actes de ceux élus pour les représenter.
Comment ne pas se poser cette
question : qu’en serait-il si tous les peuples avaient pu donner ainsi
directement leur opinion….
Oui, si il y a blocage, c’est un blocage démocratique.!
Et maintenant?
Aujourd’hui, la solution ne passe
pas par la poursuite de cette politique qui appauvrit notre continent en
s’attaquant aux salariés et aux populations.
Non, la solution est un
authentique débat sur le contenu de l’Europe que nous construisons.
Depuis ce vote, une main est
tendue en Europe. Saisissons là.
À tous ceux qui à gauche veulent
des réponses neuves, à tous ceux qui refusent le libéralisme, un appel est
lancé à porter haut le débat, à affirmer notre volonté d’une Europe vraiment
sociale. Une Europe qui pense d’abord
au bien commun, qui utilise son formidable potentiel pour promouvoir plus de solidarité
et de paix entre les peuples.
Et maintenant, à nous, à nous tous de faire entendre notre voix.