Depuis le 1er juillet, le projet de loi sur la réforme du temps de travail est en discussion au Parlement. Cette nuit, avant l’examen au Sénat, les députés ont achevé l'examen du texte, en votant un plafond de 235 jours travaillés maximum dans l'année pour les cadres, contre 218 aujourd'hui.
C’est une véritable régression sociale.
Tandis que le pouvoir d'achat stagne ou régresse les adeptes du « travailler plus » s'en donnent à coeur joie... Avec l’allongement de la durée hebdomadaire du travail, mais également avec la réforme des retraites, c’est le retour à un temps où le salarié se retrouve face à face avec son employeur sans garantie assurée par la société. C'est l’idée du temps libre sacrifié au seul profit de quelques-uns. C'est la règle de la loi de la jungle que l'on veut imposer à notre société.
Ce projet de loi sur le temps de travail coïncide avec la révision d’une directive sur l’aménagement du temps de travail, décidée le mois dernier par l’Union européenne. Les 48 heures hebdomadaires de travail dans l’UE sont maintenues, mais la directive généralise des dérogations. Désormais, le temps de travail d’un salarié pourra atteindre 65 heures hebdomadaires voire plus dans des cas où des conventions collectives l’autorisent !
Tout cela est aux antipodes d'une action qui pense la société d'abord pour le bien de ceux qui la composent. C'est tout le débat pour une Europe sociale, tout le débat pour une autre politique en France.
Marie-Hélène AMIABLE
Députée des Hauts-de-Seine
Maire de Bagneux
Patrick ALEXANIAN
Conseiller général des Hauts-de-Seine
Conseiller municipal de Bagneux