" La France change beaucoup plus vite et beaucoup plus profondément qu'on ne le voit. Pour preuve, désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit".
Telle est l'affirmation de Nicolas Sarkozy lors du Conseil national de l'UMP, samedi dernier.
Les réactions ne se sont pas faites attendre ! "Fanfaronnade de tribune" selon Gérard Aschieri, dirigeant de la FSU ; "provocation" pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO ; François Chérèque, leader de la CFDT, parle lui de sa "vision archaïque du syndicalisme".
Nous avons une nouvelle confirmation de la nature des changements qu'envisagent Nicolas Sarkozy pour la France. Le pouvoir d'achat est au plus bas, les retraites sont attaquées, le temps de travail allongé, bref tout ce qui fait les acquis des salariés sont remis en cause... Et notre président est fier de s'en être pris au droit de grève... Un vrai symbole...
Personne n'est dupe : Ce n'est pas en s'attaquant au droit des salariés, dont le droit de grève, que le gouvernement va résoudre les difficultés quotidiennes des Français !
Face à un tel mépris pour le monde des salariés, face à un tel ultralibéralisme, beaucoup dépend l'intervention de tous ceux qui ne veulent qu'une chose : le droit de vivre et de travailler dans des conditions dignes de notre époque.