Instituteur de formation, je suis particulièrement sensible aux bouleversements que connaît actuellement l'Education nationale. Le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, explique qu'il va proposer le non-remplacement de 13 500 départs à la retraite pour la rentrée 2009. Cela s'ajoute aux 11 200 suppressions de postes de la rentrée 2008.
Sous couvert de "pragmatisme", de soi-disant "bonne gestion", le gouvernement purge l'Education nationale. Une purge qui comme le dit Molière à propos de ses "médecins" risque de faire disparaitre la maladie en tuant le malade...
Pourtant, c'est plus que jamais aujourd'hui que les élèves ont besoin d'un environnement pédagogique stable et motivant. A l'heure où le monde enseignant voit ses conditions de travail se détériorer, où les enfants sont de plus en plus nombreux par classe, où les offres d'options diminuent, cette nouvelle "réforme" doit être combattue et rejetée.
Oui l'école a besoin d'évoluer. Mais elle doit le faire avec l'objectif d'améliorer sa qualité et son efficacité pour la promotion de tous nos enfants et non pour le seul objectif de faire des économies qui ruinent son efficacité. C'est tout le contraire de ce que fait notre gouvernement.
C'est pourquoi avec les enseignants, les parents d'élèves, je refuse les réductions drastiques de postes au CAPES et CAPEPS, les fermetures d'écoles, et la suppression de postes.
Oui, pour les élèves aujourd'hui, pour la France de demain, l'éducation nationale mérite d'être une priorité nationale ! C'est un choix. Ce n'est pas celui du gouvernement. C'est le mien.