Une fois n'est pas coutume parlons de l'Europe...
A un moment où les médias français se feraient l'écho d'une satisfaction générale en Europe sur le travail de la présidence française, je voudrais simplement rappeler un fait, et pas le moindre : le social a été non seulement l'absent complet du travail de notre Président au Conseil, mais plus encore sa présidence a permis au Conseil de présenter au vote du Parlement européen une directive sur le temps de travail marquant un retour de plusieurs années en arrière des droits des salariés.
15 000 manifestants européens (4 200 selon la police... ça ne s'invente pas!!!Sic) à l'appel de la CES et de l'ETUC se sont retrouvés hier sous le siège du Parlement pour dire non à cette scandaleuse directive...
Si le Parlement accepte les
propositions du Conseil je vous laisse juge des conséquences :
Annualisation du temps de
travail, généralisation de la possibilité de déroger à la règle de travail
maximum permettant des semaines de 65 heures voire 79 heures, le temps de garde
ne serait plus compté comme du temps de travail etc... On pourrait en choisir
d'autres qui montrent l'ampleur du retour en arrière.
Face à un tel recul, je ne peux qu'appeler les salariés de tous les pays de l'UE à multiplier leurs actions dans les luttes et dans les votes...
Evidemment de tout cela pas un mot dans le discours de bilan de notre Président hier.
Décidément en Europe comme en
France, vaut mieux être banquier (même en faillite) que salariés.
De quoi vraiment se saisir de
toutes les opportunités pour rassembler tous ceux qui espèrent et veulent une
autre Europe, une Europe faite d'abord pour ceux qui la construisent : les
salariés, la population...