Je vous transmets la déclaration de la délégation du Front de Gauche et de
l'Alliance des Outre-mers au Parlement européen concernant le sommet de Copenhague
Le Sommet de Copenhague est une occasion historique de
changer le sort de la planète. Il est nécessaire que les dirigeants politiques
qui y seront représentés parviennent à une décision plus contraignante qu'à Kyoto,
qui constitue une avancée par rapport aux objectifs fixés à Kyoto.
La délégation du Front de Gauche et de l'Alliance des
Outre-mers demande :
* la création d'un fonds d'adaptation aux changements climatiques conséquent, à la hauteur des enjeux; financé d'une part par les pays qui émettent le plus de CO2 et par les pays les plus riches, et d'autre part par une taxe carbone mondiale ainsi qu'une taxe sur les transactions financières. Ce fonds devra venir en plus et non en soustraction des aides publiques au développement.
* la création d'une organisation internationale, telle
l'OMC, qui se voit attribuer pour charge la régulation des questions du
changement climatique et de l'environnement, et la gestion des fonds
d'adaptation aux changements climatiques.
* la pleine prise en considération de la position des Etats
insulaires; de très nombreuses îles étant directement menacées de disparition
par les effets des changements climatiques.
* une priorité de la prise en compte du problème de la
déforestation
* l'abandon du système d'échange de droits d'émission de carbone
qui constitue un vrai droit à polluer.
* la création d'une norme mondiale valorisant la production
d'énergie propre et non émettrice de carbone.
* l'instauration de contraintes sur les industries pour les
obliger à rechercher des solutions moins polluantes.
* la nécessité de créer des obligations pour que les
transports (avions, bateaux, voitures) deviennent moins polluants.
* l'instauration d'obligations favorisant le tri et le
recyclage des déchets (industriels, agricoles et ménagers).
La régulation mondiale des atteintes à l'environnement est
une nécessité pressante, comme celles des marchés financiers et de l'internet.
Nous avons l'opportunité d'ouvrir cette marche de l'histoire
par l'environnement : les conclusions et décisions qui ressortiront de ce Sommet
doivent être à l'image de nos plus hautes aspirations humaines. L'Union européenne,
et notamment le Parlement européen doivent y peser de tout leur poids, à défaut
de quoi ses représentants apparaîtront comme des responsables n'ayant aucune
prise sur la réalité des choses.
Bruxelles le 1 décembre