Patrick
Devedjian n’a aucune ambition pour le département
A l’image de ce qui se passe dans notre pays, le département des Hauts-de-Seine, n’est pas épargné : hausse du chômage, multiplication des annonces d’entreprises qui ferment ou se délocalisent, de plus en plus d’Altoséquanais en grande précarité.
Une réalité tout autre de ce que peut annoncer le gouvernement dont Patrick Devedjian est ministre du plan de relance.
Un plan de relance dont les effets annoncés, à grand renfort de publicité, se font bien timides pour l’ensemble du territoire français.
Un plan de relance pour les Hauts-de-Seine qui n’était qu’une accélération de projets décidés et dont nous attendons le bilan sur lequel Patrick Devedjian est étrangement silencieux. Ses résultats seraient-ils si peu avouables qu’il préfère ne pas en parler ?
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Face à cette situation, Il y a une inquiétude grave des citoyens de notre nation, inquiétude largement partagée par les Altoséquanais.
L’impopularité actuelle de l’UMP et les 36 % seulement de
satisfaits que recueille le président de la République montrent à quel point
est malmenée la société française et la population de notre département dont la volonté politique de sa majorité
de droite ne fait rien pour améliorer la situation.
La politique départementale est un simple copier-coller de la politique gouvernementale.
Elle est relayée dans tous les domaines et le budget proposé au vote de l’assemblée départementale du vendredi 12 mars 2010 par certains aspects va l’aggraver et ne répond pas aux besoins et aux attentes de la population qui souffre.
Pourtant ce sont 1,6 milliards d’euros dont le département dispose pour l’année 2010.
Avec un tel budget, il y a de quoi faire et faire bien. Mais pour cela il faut le vouloir, or Patrick Devedjian n’a aucune ambition pour ce département. On peut même se demander si son immobilisme n’anticipe pas la disparition du département !
Prenons quelques grands aspects de la politique proposée à ce budget 2010.
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Comme l’affiche si bien Patrick Devedjian dans son rapport, « l’action sociale est la première de nos responsabilités ».
Le dire c’est bien, le faire serait mieux !
Il annonce une augmentation de 5,03 % des dépenses qui y seront consacrées. En réalité ce chiffre n’est qu’un affichage ! Cette progression est en trompe l’œil car, à l’évidence, elle masque une stagnation, voire une régression.
Dans ces 5 % sont comprises les augmentations des allocations versées aux allocataires du RMI, devenu RSA, et de l’APA ! La politique de la Majorité présidentielle conduit à une explosion du nombre de citoyens obligés de vivre avec ces prestations ; donc à une montée proportionnelle des allocations qui leur sont versées obligatoirement !
+ 20,65 % de 2009 à 2010, en passant de 113,2 M€ à 136,6 M€ et l’Etat n’en compensera que 107,76 M€.
Par contre dans le même chapitre :
moins 55,43 % pour l’insertion sociale ;
moins 27,80 % en ce qui concerne la santé ;
moins 39,09% en ce qui concerne l’insertion professionnelle ;
moins 45 % pour tout ce qui concerne l’insertion sans allocation !
Afficher 5%, n’est qu’un leurre et un mensonge car à l’évidence ils cachent le fait que toutes les prestations indispensables pour vivre, se soigner, apprendre ou réapprendre un métier sont en chute libre vers des profondeurs abyssales.
En réalité, Patrick Devedjian accepte sans broncher tous les transferts de l’État vers le département et se couche devant ce même État qui ne compense pas ses transferts de charge !
Fin 2009, il a même été jusqu’à supprimer la « prime de Noël » aux allocataires des minimas sociaux ! Quelle injustice et quelle misérable économie au regard, par exemple, des 4 millions d’euros qu’il va attribuer à Defacto, l’ex-EPGD, pour entretenir la Défense … faisant payer tous les Altoséquannais pour entretenir le quartier d’affaires de la Défense qui est assis sur deux villes parmi les plus riches de France !
Il en est de même pour la carte Améthyste dont les critères ont été modifiés ce qui la rend plus difficile à obtenir ou à remplacer pour ceux qui en sont les bénéficiaires.
La politique gouvernementale et la crise appauvrissent une proportion de plus en plus importante de la population et notre département se refuse à aider ces citoyens à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes. C’est méprisable !
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En ce qui concerne le logement, avec sa politique menée dans le département on n’a jamais si peu construit dans les Hauts-de-Seine !
Patrick Devedjian avait annoncé le financement de la construction de 3000 logements par an. La réalité est toute autre !
En 2009, c’est un mensonge que de dire que 3270 logements sociaux ont été financés.
En fait, le chiffre annoncé comprend le patrimoine d’Icade racheté, soit 1317 logement déjà construits et occupés.
Un bilan 2009 qui laisse également apparaitre qu'année après année, la part de logement sociaux intermédiaires (PLS) augmente au détriment des logements plus sociaux (PLAI et PLUS). Seuls 798 logements sociaux neufs sont sortis de terre contre 1161 en 2008, 1574 en 2007 et 2038 en 2006 ! Une baisse de plus de 60 % en 4 ans !
Pour 2010, Patrick Devedjian se glorifie d’un budget logement en hausse or ce n’est, là encore, que de la communication.
Le budget consacré au logement est estimé à 59,32
millions d'euros (contre 56,25 en 2009, en augmentation de 3 millions). En réalité, le financement du Conseil
Général en 2010 sera en diminution de 2 millions d'euros !
Car dans celui-ci sont intégrées les aides à la pierre, c'est à dire du financement de l'Etat qui augmente de 5 millions (18,9 millions en 2010 contre 13,84 en 2009 !)
De plus, dans ce budget 1 million d’euros est consacré pour la destruction de la résidence universitaire à Antony.
La politique « d’aide à la pierre » de Patrick Devedjian parlons-en.
Non seulement, il favorise les villes qui ne respectent pas les 20% de logements sociaux, mais surtout il bloque les projets de celles qui s’engagent avec volontarisme pour contribuer à résorber la crise du logement.
Un seul exemple à Nanterre, ce sont 1000 logements qu’il bloque actuellement. Les terrains sont là, les bailleurs et les promoteurs sont prêts, les permis de construire sont attribués, les grues sont déjà sur les chantiers et Patrick Devedjian refuse d’attribuer à cette ville les financements qui lui reviennent.
1000 logements ne peuvent pas sortir de terre uniquement à cause des choix de Patrick Devedjian. C’est scandaleux !
Sa politique n’est qu’un affichage et un ensemble de services rendus à ses amis qui continuent de ne pas respecter la loi et pour certains d’entre eux préférant payer une amende pour ne pas répondre à la nécessaire solidarité nationale et départementale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour ne pas toujours citer que la seule ville de Neuilly qui est à 3,6%, en voici quelques autres :
- Bourg-la-Reine : 17,41% de logements sociaux
- La Garenne-Colombes : 9,93 %
- Levallois-Perret : 17,30 %
- Marne-la-Coquette : 5,09 %
- Saint-Cloud : 14,56 %
Une politique menée qui n’aidera en rien à loger les dizaines de milliers de demandeurs – on avance parfois le chiffre de 100.000 – dans notre département.
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En ce qui concerne le budget de la « Jeunesse et des sports », pour l’investissement nous assistons à une diminution de moitié des crédits passant de 8,22 M€ en 2009 à 4,66 M€ en 2010 !
Pour ce qui est du fonctionnement nous assistons à une quasi stagnation avec 9,59 M€ en 2010 alors qu’étaient consacrés 9,55 M€ en 2009 et pour mémoire ce même budget était de 14,53 M€ en 2006 ! Que dire des assises de la jeunesse dont les décisions pour les jeunes qui devaient en découler sont toujours attendues.
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En ce qui concerne les crèches, là encore était annoncé à grand renfort de communication la création de 4 000 places en 5 ans mais aujourd’hui aucun bilan n’est donné. Qu’en est-il réellement ?
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En ce qui concerne le soutien au milieu associatif. Depuis plusieurs années les subventions aux associations n’ont pas été revalorisées, voire même diminuées alors que les actions de celles-ci augmentent.
Patrick Devedjian a même refusé de verser 700 000 euros aux associations dans le cadre du CUCS pour l’année 2009, ce qui met en péril un grand nombre d’entre elles.
Ces 700 000 euros qui sont donc retombés dans le budget 2009 ne se retrouvent pas en 2010, comme le laissait sous-entendre Patrick Devedjian : la ligne budgétaire 2010 est identique à 2009.
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Patrick Devedjian utilise bien mal l’argent public.
Revenons sur le financement de l’Université de Nanterre-Paris-X à laquelle il a supprimé sa subvention annuelle de 900.000 euros.
Une décision inadmissible, prise sans consultation ni débat avec les élus de l’assemblée départementale.
Le groupe communiste et citoyen demande qu’il revienne sur cette décision car le département verse chaque année des millions d’euros au Pôle Léonard-de-Vinci, pour… 2720 étudiants alors qu’ils auraient dû être 5000 depuis 10 ans (depuis 11 ans, c’est 582 millions d’€ en fonctionnement versés au pôle).
L’université de Nanterre qui compte 32.000 étudiants et 2 000 enseignants-chercheurs est sanctionnée.
Par contre, 400.000 euros iront à l’université Dauphine pour environ 6.000 étudiants ! … et en réalité seulement 600 dans les Hauts-de-Seine, à La Défense.
Nous assistons bien là à une politique de ségrégation qui vise à favoriser une fuite en avant vers le « tout finance » au détriment de la recherche, de la pensée et de la formation de jeunes formés à réfléchir par eux-mêmes.
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Dans notre département, comme dans toute la France, Patrick Devedjian et l’UMP demandent au monde du travail de payer les dividendes de la crise en asséchant tout ce qui pourrait rendre la vie quotidienne plus juste, plus solidaire, plus agréable.
Le groupe communiste et citoyen votera contre le budget primitif et poursuivra ses actions pour que les Hauts-de-Seine soit un département durable et solidaire.