Pour la première fois depuis le début de la crise de la zone euro, un peuple a dit non au plan de "sauvetage", proposé par la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds monétaire international.
Face à la mobilisation importante du peuple chypriote, le Parlement a rejeté la proposition inhumaine et inacceptable faite par la troïka.
Ce plan d'austérité prévoyait, en contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros destiné à renflouer les banques chypriotes affectées par la crise grecque, des taxes touchant notamment les épargnants afin de lever les 5,8 milliards d'euros exigés par les bailleurs de fonds que sont l'Union Européenne et le Fonds Monétaire International.
Ainsi, il était prévu de taxer à 6,7 % et plus les dépôts inférieurs à 100 000 euros ainsi qu'une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts.
On ne peut que se féliciter que la volonté du peuple se soit faite entendre. Cette situation inédite, depuis le début de la crise de l'euro, va, je l'espère, ouvrir une brèche et donner espoir à tous les peuples soumis à encourager l'austérité imposée par l'Union Européenne.
Et faire entendre notre colère devant une Europe, des gouvernements qui depuis des années maintenant prennent sur les peuples pour assurer les bénéfices des banques qui sont les principales responsables de la crise.