Un arménien
d’origine, balnéolais avant tout, français jusqu’au bout des ongles,
européen d’autant plus et citoyen du monde par goût et conviction.
Je suis père (et fier de l’être) d’un fils de 22 ans qui aujourd’hui
vole de ses propres ailes et suis le père de cœur (tout aussi fier)
d’une fille de 26 ans qui elle aussi vole de ses propres ailes. Mon
destin est maintenant lié depuis des années à la mère de celle ci.
Je suis fils (le cadet (le petit dernier comme dis ma mère… ça veut
tout dire…)) d’une grande famille d’arméniens arrivée en France en
1948. Nous (ils- en fait- car je n’étais pas encore là !) sommes
arrivés à 8 avec familles enfants et grand-parents en bateau dans des
conditions assez rocambolesques. Disons que la présence de mon père et
de ma communauté n’était plus très appréciée en Turquie… Débarqués à
Marseille en 1948 donc et installés à Bagneux en 1950. Emménagement
dans un logement HLM en 1955, année de ma naissance. Ma mère vit
toujours dans cet appartement qui m’a vu grandir. Mon père,
intellectuel en Turquie et militant engagé est devenu ouvrier
typographe, puis journaliste et intellectuel de la diaspora arménienne
en France. Cela n’a pas été pour rien dans mon engagement politique
assez précoce.
Je garde un très bon souvenir de ma scolarité à Bagneux : école
communale et collège Paul Langevin. Je revois aujourd’hui avec plaisir
certains des instituteurs ou professeurs qui sont encore à Bagneux. Pas
peu fier d’ailleurs de dire que j’ai été admis à Lakanal et reçu à
l’Ecole Nationale de Chimie. Entre les deux j’ai choisi Lakanal. Après
le BAC, les universités : d’abord les mathématiques à Orsay puis
l’histoire à Vincennes. Beaux moments que ceux là… Je prends des
responsabilités chez les étudiants communistes et l’UNEF, le syndicat
étudiant. A ce titre j’ai négocié de nombreux trajets de manifestations
avec la police qui d’ailleurs n’était pas toujours respectés, ni par
nous ni par les forces de l’ordre elles mêmes…C’est aussi l’époque des
tournois d’échec, sport dans lequel, je n’étais pas si mauvais.
En 1977 je rentre à l’école Normale, pour deux ans de formation…La même
année je suis élu conseiller municipal sur la liste d’Henri Ravéra. Un
grand homme, modeste, qui ne prenait jamais de note mais n’oubliait pas
grand chose…Au sein du Conseil Municipal je m’occupe de la jeunesse,
j’ai d’ailleurs inauguré le premier festival de la jeunesse.
En 1979, mon diplôme en poche, je deviens instituteur. L’aventure avec
les élèves fait partie de mes plus beaux souvenirs. J’ai enseigné dans
toutes les écoles de Bagneux et beaucoup de Fontenay, Bourg la reine,
Antony et Sceaux..
C’est en 1985 que je suis élu premier secrétaire des communistes de
Bagneux, responsabilité que je quitte en 1995. Entre ces deux dates,
j’ai la chance de pouvoir entremêler mon activité politique et mon
activité professionnelle. J’exerce les métiers de journaliste,
d’attaché parlementaire, de chargé de communication … Je travaille avec
passion et j’apprends beaucoup.
L’enseignement me manque et je retourne à mes premières amours : à la
fois enseignant (toujours dans les écoles de Bagneux) et étudiant
(‘DESS en sociologie : « politique, culture et action sociale dans les
quartiers populaires, encore une période de bonheur !)
En 1999, je suis reçu à un examen d’entrée au groupe GUE/NGL, au
Parlement européen. Son président Francis Wurtz, avec qui je travaille,
est une figure respectée et reconnue dans l’hémicycle. J’ai
particulièrement en charge les dossiers des services publics, des
transports et de la politique sociale. Autant de domaines mis à mal
aujourd’hui par cette Europe ultra libéraliste.
Pendant cette période je ne me suis pas éloigné des questions
politiques et locales. J’ai continué à agir à Bagneux, avec toutes les
forces de gauche : pour la refondation de la gauche après le choc de la
défaite de 2002, pour faire gagner le non à la constitution européenne…
Le16 mars 2008, j’ai été élu Conseiller général des Hauts-de-Seine avec 66,66% des suffrages.