Un récent sondage annonçait qu'une très large majorité de Français redoutait de devenir SDF. Ce sondage reflète la crise gravissime du logement actuel dans notre pays. Bagneux n'est malheureusement pas à l'écart de cette crise.
La perte de revenus ou de son emploi, un salaire trop faible, l'agrandissement de la famille, la recherche de l'autonomie quand on est jeune sont autant de motifs qui conduisent de nombreuses personnes à connaître des situations de mal (ou non)-logement.
Pourquoi une telle situation ? Spéculation foncière, égoïsmes territoriaux, baisse de la taille des familles, poids des démolitions, montant des loyers dans le parc privé, diminution de l'aide à la pierre... Les causes sont multiples.
Pour permettre l'exercice véritable du droit au logement, dans un environnement que l'on a choisit, il est urgent que le gouvernement change radicalement sa politique. Il est nécessaire de réinscrire le logement au cœur de la politique nationale publique, pour sortir de la logique marchande actuelle. Nous devons opposer à la marchandisation, une véritable sécurité sociale du logement.
Les récentes dispositions de Mme Boutin dans son projet de loi dit de "mobilisation pour le logement" visent à limiter l'accès aux HLM à certaines catégories de population salariée. Il est prévu de baisser les plafonds de ressources permettant d'accéder à un logement social de 10%. Cela va priver 70% de la population qui souhaitent accéder à une HLM, une grande partie de la classe moyenne sera donc exclue du parc social. Dans ces conditions, c'est la mixité sociale, au cœur même d'une politique de bien vivre ensemble, qui est attaquée.
Face à ce désengagement de l'Etat, certaines collectivités territoriales tentent de contre-balancer la politique gouvernementale.
A Bagneux, comme dans d'autres villes dirigées par des communistes, les élus bataillent pour qu'un maximum de personnes vivent dans un logement décent et adapté : forte proportion de logements sociaux, arrêtés anti-expulsion...
En opposition, on le sait les villes de droite résistent à construire du logement social en vertu de l'article 55 de la loi SRU. Plutôt payer l'amende que de servir l'intérêt général. La possibilité qui serait enfin donnée aux préfets, dans la prochaine loi, d'exercer le droit de préemption urbain en lieu et place des communes réfractaires est une bonne chose...si cela est véritablement utilisé.
Ensemble, réclamons une autre politique nationale du logement !