Le nouveau projet de programme d'éducation civique pour la classe de troisième nous laisse craindre le pire !
Les cours consacrés à la "nationalité et citoyenneté" sont définit comme suit : "la diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître : le lien entre les droits politiques et la nationalité, la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national, l'existence de droits relevant de la citoyenneté européenne."
Six organisations de défense des droits de l'homme, fédérations et syndicats de l'éducation (FCPE, FERC-CGT, GISTI, LDH, RESF, SNES-FSU) ont lancé, en juin, un appel à la vigilance après avoir pris connaissance des nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège qui leur apparaissent "comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l'identité nationale dans ce qu'elle a de plus pernicieux".
La formulation choisit laisse penser que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux. Cela est heureusement faux. N'en déplaise au gouvernement les droits fondamentaux s'appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers.
L'éducation civique doit permettre à nos jeunes enfants de s'interroger sur la notion de citoyen, sur l'acquisition des droits, sur l'importance de la solidarité.