Appel à la manifestation de la CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, et Solidaires)
L'ensemble des
réformes en cours porte une conception régressive de l'éducation dont
les personnels mesurent les dégâts, notamment depuis cette rentrée,
dans les écoles, les établissements secondaires et l'université.
Le
19 octobre, 80 000 personnes venues de toutes les régions ont exprimé
leur inquiétude dans les rues de Paris. Derrière un affichage d'équité,
ces mesures accélèrent encore le désengagement de l'Etat du service
public d'éducation. Cette politique va détériorer, profondément et
durablement, notre système éducatif. Elle contient tous les ingrédients
pour que se renforce une école à deux vitesses dans une société minée
par les injustices et les inégalités.
Ainsi, le projet de loi de
finances 2009 prévoit 13 500 postes de moins dans l'Education
nationale. Ce budget s'inscrit dans la continuité de la politique de
réduction de moyens menée depuis plusieurs années dans l'ensemble de la
fonction publique.
D'ici 2011, c'est 90 000 emplois qui seront
encore supprimés avec les réformes structurelles en cours :
généralisation du bac professionnel en 3 ans au lien de 4 ans,
mastérisation de la formation enseignante et suppression des IUFM,
réforme du lycée.
Cela représente plus de 10% des effectifs
actuels, auxquels il faut ajouter des dizaines de milliers d'emplois de
personnels éducatifs.
Dans le primaire et en maternelle,
notamment, 6 000 postes seront supprimés à la rentrée 2009, alors que
16 000 élèves supplémentaires sont attendus.
De même, l'annonce
du transfert, en 2009, de 3 000 maîtres spécialisés sur les 9 000
exerçant dans les réseaux d'aide spécialisés pour les élèves en
difficulté (RASED) dans des classes ordinaires signe la disparition de
l'enseignement spécialisé et par la même de la lutte contre l'échec
scolaire.
Les lycées et les collèges continueront d'être
fortement touchés, notamment avec la généralisation des fusions
administratives et la multiplication des postes à service partagé.
Ces
choix, économiques et idéologiques, représentent une rupture avec la
conception démocratique et républicaine de l'école. Ils mettront le
service public dans l'incapacité de remplir ses missions et
accélèreront la mise en place d'un système concurrentiel.
Les
réformes engagées conduiront à une dégradation sans précédent des
conditions d'étude pour les élèves et de travail pour les personnels.
Face
à des attaques qui concernent tous les secteurs du système éducatif et
tous les personnels c'est, tous ensemble, que nous devons répondre :
Pour refuser la gestion de la pénurie et la régression de notre système éducatif,
Pour
exiger des moyens et des conditions de travail permettent aux
personnels de mettre tous les élèves en situation de réussite et
d'éradiquer l'échec scolaire,
Pour demander un autre projet d'école.
Nous appelons l'ensemble des personnels de l'Education nationale à décider la grève et à manifester le jeudi 20 novembre 2008.
Paris : 14h30, Luxembourg (place Edmond Rostand)