Les dirigeants socialistes sont ils fâchés avec les mathématiques ? Ignorent-ils la loi ?
Ne viennent-ils pas, sur toutes les ondes et par tracts, de déclarer que le vote pour les « petites listes » (sous entendu à gauche) serait un vote perdu car il faudrait au moins entre 8 et 10% pour avoir un élu.
Qu’en est-il ?
La loi est claire : « les sièges sont répartis dans la circonscription entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages ». Loi n°77-729du 7 juillet 1977.
Les mathématiques aussi : la répartition des sièges se fait en fonction du résultat des listes ayant fait au moins 5%. Au-delà toutes les listes participent à la répartition qui se fait à la plus forte moyenne…
Exemple : en 2004 aux élections européennes 6 députés européens ont été élus avec moins de 7% des voix : 6.04%(en ile de France), 6.08% (Sud est), 6.39% (est), 6.8% (nord ouest).
Il y a donc dans ces « approximations socialistes » plus le signe d’un souci face à une force qui monte à gauche que de rigueur. Contesté, à juste titre, sur la réalité de sa politique à gauche, le PS pense s’en tirer par des écrans de fumée… Je ne suis pas sûr que l’on puisse recréer un espoir à gauche avec de tels arguments…
Mais puisqu’il faut parler « mathématiques », aujourd’hui tout le monde sait que les derniers « élus attribués » à la plus forte moyenne se joueront entre la liste placée en tête (l’UMP) et les listes telles que celles du front de gauche ou (hélas) du FN. Pour s’assurer que les derniers élus retenus soient à gauche… les choses sont claires, le vote utile est notamment le vote pour le Front de gauche.
Il sera, par la même occasion, le vote qui portera le double message de la nécessité d’une autre politique vraiment à gauche en France et en Europe. Il sera aussi un message clair sur le besoin d’unir tous ceux qui veulent enfin voir de vrais changements… Il sera le moyen de se donner des élus qui mèneront ce combat à Bruxelles.
Alors pour terminer, et comme tous les médias s’accordent à le reconnaître aujourd’hui… Il se passe quelque chose à gauche avec la « surprise » de la montée du Front de gauche. Que cette surprise se concrétise dans les urnes demain… C’est tous ceux qui veulent de vrais changements à gauche qui seront plus forts au parlement européen et en France.