Le 10 juin dernier, avec Sidi Dimbaga, adjoint à la jeunesse de la ville et Nadia Seisen, déléguée au Conseil local de la jeunesse, nous avons reçu Cyrille
Déchenoix, délégué à la jeunesse du Conseil général.
Suite à cette rencontre, j'ai donné une interview. La voici :
Quelles sont vos fonctions en tant que Conseiller Municipal ?
J'ai en charge d'animer la vie culturelle et de développer au maximum les expressions culturelles les plus diverses dans la ville de Bagneux. Nous avons ainsi, par exemple, inauguré le 20 juin la nouvelle Maison de la Musique et de la Danse. La culture est un axe fort de notre politique municipale : Bagneux est une ville populaire, mais qui revendique sa vocation culturelle. Cette politique se traduit par deux objectifs : d'une part, multiplier les pratiques amateurs, d'autre part, faire de la ville un lieu de rencontre entre amateurs et professionnels.
Et en tant que Conseiller Général ?
Je représente d'abord ma ville auprès du Conseil Général. Aujourd'hui, pour monter et faire aboutir des projets importants, il faut une coopération institutionnelle (entre la Ville, le Département, la Région et l'Etat). Je fais donc le lien avec ces institutions. Par ailleurs, je suis membre de la Commission Jeunesse et Sports : je suis donc l'ensemble des activités mises en œuvre par le Conseil Général sur ces sujets.
Qu'attendez-vous de ces Assises de la Jeunesse ?
Dès le départ, en tant que Conseiller Général, j'ai trouvé l'idée positive. J'ai même regretté que cette opération, dont l'idée a été lancée très tôt, mette tant de temps à se concrétiser. Il est évident que le souci de rencontrer et d'écouter les jeunes du département est essentiel, car ceux-ci ont en général assez peu d'occasions de rencontrer les institutions. Je crois aussi qu'il existe un vrai besoin de repenser aujourd'hui notre politique à destination de la jeunesse. C'est l'un des publics qui souffre le plus de la crise économique. Le 92 est un département très divers géographiquement et socialement : les Assises sont l'occasion de prendre conscience des réalités que connaissent les jeunes et d'aider à gommer les inégalités qui existent. Pour toutes ces raisons donc, je trouve que c'est une bonne initiative. J'y ajouterais un bémol cependant : nous espérons qu'il ne s'agit pas d'une simple opération de communication. Nous attendons de vraies mesures phares. Cela signifie que le budget dédié à la jeunesse, que j'ai vu beaucoup baisser ces dernières années, doit être renforcé significativement.
Quelles sont d'après vous les mesures prioritaires à mettre en œuvre ?
Notre département abrite une population très diverse, avec des familles qui ont des moyens et d'autres pour lesquelles, sans l'intervention de la puissance publique, la vie est très difficile. Mais c'est aussi un département qui a des moyens. Je pense donc que la Conseil Général peut, à ce jour, faire beaucoup plus et beaucoup mieux pour les jeunes. Parmi les priorités qu'il faut faire aboutir :
- le remboursement, à hauteur de 50%, de la Carte Imagine R, qui constitue une aide précieuse à la mobilité et donc à l'accès à la culture, au travail et à l'insertion ;
- l'aide au permis de conduire ;
- une politique du logement plus dynamique, avec une aide à la caution, la création de logements sociaux avec davantage de T1 et de T2 adaptés pour les jeunes, des incitations pour les villes qui respectent la loi SRU et des pénalités pour celles qui ne le font pas ;
- la création d'un Pass culturel ;
- la mise en place de bourses pour les étudiants, les lycéens et les collégiens ;
- la création d'un vrai service dédié à la jeunesse au sein du Conseil Général, car l'organisation actuelle empêche d'avoir une vision cohérente et dynamique.
Pour conclure, je crois qu'il faut que le Conseil Général comprenne qu'il existe une catégorie de la population, la jeunesse, qui est particulièrement touchée par la crise et que sa mission est de les aider en priorité.
Vous pouvez retrouver cette interview sur le site des Assises