Passez moi l’expression, et j’ai pensé à un mot moins « langage soutenu » comme on dit, mais je sors de ma tranquillité sereine pour dire deux mots de colère.
Qu’on aime le foot ou pas, qu’on supporte l’équipe de France comme moi (je suis
plutôt rugby mais cela n’empêche pas) ou pas,
le spectacle donné ces temps-ci serait risible s’il n’était pas triste.
Il y aurait des prix à donner aux divers « traîtres » pour reprendre un mot qui semble de saison.
D’abord l’Equipe, (le journal), qui n’a jamais autant démérité de son titre qu’en osant sa « Une » « caniveau » et tous ces cris de biches de ceux qui pensent que les vestiaires de mi-temps ressemblent plus à un « défilé Dior » qu’un moment de chauffe.
Bravo au journaliste impétueux qui doit vraiment aimer le sport pour avoir pensé que cela était de l’information sportive.
Bravo au décideur, pour avoir jugé que pour le mondial, c’était le titre qu’il fallait. Ils devraient plus souvent aller dans les vestiaires pour avoir accepté de mettre sur la place publique ce qui est de l’ordre de l’intime d’une équipe, d’un groupe qui fait corps. Eh oui, cela arrive qu’on se dispute quand on travaille à une cause commune…
Mais cela fait parler de cela et pas d’autres choses… personne ne parle des vraies leçons à tirer.
Je ne veux pas jeter la pierre au sélectionneur, beaucoup l’on fait, et on savait depuis 2008 et l’Euro qu’il n’avait pas vraiment compris qu’une équipe et qu’une victoire, c’est aussi une entente entre une équipe et un peuple.
Comment ne pas penser à la FFF, qui a organisé cela, qui se lance à corps perdu dans le foot « business » et qui a constamment serré les dents devant le désastre que d’aucuns prévoyaient sans n’avoir rien fait.
Quand l’argent est roi, le ballon est crevé.
Que dire des pleurs de crocodile du gouvernement qui organise cette voie suicidaire pour le sport français, casse les acquis obtenus avec les gouvernements précédents et se démène pour assassiner le sport amateur, seule pépinière à créer des futurs champions.
Mais le problème avec les pleurs de crocodile est qu’à les regarder de près, on aperçoit assez vite les dents.
Du coup, je suis triste d’abord pour les joueurs, certes, on peut me dire, les pub, l’argent, eux aussi en font partie, mais rater un tel évènement, et le rater comme cela, c’est dur.
Je pense surtout aux supporteurs, à l‘espoir de voir leur équipe, (de se voir) si ce n’est gagner, si ce n’est championne du monde, du moins être reconnue comme une belle et grande nation de foot.
Oui, il va y avoir du travail, et j’espère que l’on ne donnera pas la paroles aux financiers et aux publicitaires pour tirer les enseignements de ce mondial. Que les sportifs s’en mêlent, c’est comme toujours le seul espoir pour le sport de notre pays.
En attendant, on va pouvoir faire d’autres choses et changer de programme TV
sans trop de pincement au cœur. Et on peut supporter une autre équipe, pour moi
c’est l’Argentine…