Nous sommes maintenant sous le régime du traité de Lisbonne et le moins que l'on puisse constater est que contrairement à ce qu'ont avait promis, en long en large et en travers et surtout en travers d'ailleurs, les choses ne s'améliorent ni pour les populations, ni d'ailleurs pour le fonctionnement de l'Union. On ne peut plus dire que c'est la faute au "non"! Les mêmes décisions libérales produisent les mêmes effets, les améliorations sociales pour les populations se font toujours attendre et les inégalités sociales ne cessent de se creuser. Le traité en vigueur, disons le mot, vit très bien avec ces orientations...
et l'Europe sociale, elle, ne vit que sur le papier qui jaunit très vite.
Au regard de l'année écoulée, le besoin d'un changement profond d'orientation de l'Europe est manifeste...Les gestions à la petite semaine, trop soucieuse de protéger quelques intérêts financiers, de maintenir coûte que coûte (au sens propre) la loi de la "concurrence libre et non faussée" enfonce notre continent et éloigne toujours plus les populations de cette belle idée de solidarité que pourrait être l'Europe pour tous. C'est au contraire la mise en concurrence des salariés, la loi du fort contre le faible.
Bref, loin d'une vision au service des peuples, c'est la loi marchande à court terme qui ne cesse de s'imposer dans les institutions européennes. En de telles circonstances on devrait se rappeler Confucius: "Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte; sous un mauvais gouvernement la richesse est aussi une honte".
Les quelques points positifs ne sont pas le fait du traité mais de la possibilité de créer des majorités. Et cela était vrai hier comme cela sera vrai demain...
Ainsi en a t il été pour la directive temps de travail...
Il y a donc des choses possibles à faire grâce à la rencontre entre les expressions et les luttes des populations et les actions des parlementaires européens. Certes, ces succès ne changent pas au fond l'Europe telle qu'elle est et telle que malheureusement elle va, mais ils donnent une idée du possible.
Et cela n'est pas rien. Encore Confucius: "Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres".
Quoi qu'on pense de cette phrase sur la portée des actions, ne pousse t elle pas à nous poser cette question : Pour obtenir plus et aller plus loin, beaucoup ne dépend il pas d'abord des citoyens eux mêmes et de leurs interventions ?