Certes, les approximations historiques n’ont rien de scientifiques mais tout de même, quand on y pense…
Un ministre de l’intérieur condamné et en appel pour des faits dont il est supposé protéger la société. Un président qui veut une justice aux ordres, dures pour les pauvres et aveugle pour les riches. Un ex-ministre du budget, ami des très riches, trésorier du parti majoritaire et qui n’avait que ces mots à la bouche pour le peuple : travailler plus longtemps…
On imagine les anecdotes qu’il devait raconter à table avec Bettencourt et le club des multimilliardaires : « Quand je vous dis qu’ils ne veulent pas travailler cinq ans de plus… c’est incroyable, mais pour qui se prennent-ils ? » Devant un auditoire pâmé de plaisirs, mais qui n’oublie pas de régler ces petites tracasseries administratives…
Que voulez-vous ? Pour les riches aussi un sou est un sou.
Les combines et autres règlements de compte en direction de tous ceux qui n’ont pas plu à la couronne… Sans oublier les sicaires, prêts à tout pour faire passer les désirs du prince…
Jusqu’à ce même Président qui en temps de crise ne pense qu’à une chose : supprimer l’impôt sur les grandes fortunes…
Car c’est connu l’impôt, c’est pour les pauvres, pas pour les riches…
En ces temps de disette, il faut avant tout protéger les riches… Et pour les autres, un travail peut-être, mais plus mal payé, plus précaire, plus longtemps… et du chômage plus long, moins indemnisé.
Ce n’est peut-être pas la brioche de Marie Antoinette, mais c’est le même mépris…
Un mépris de personnages qui croient que l’Etat leur appartiennent, que l’Etat c’est eux. Eux et leurs copains du Fouquet’s.
Vive les sans culottes donc !
Mais, précision utile face un pouvoir qui est prêt à tout, les sans culottes ont tranché des tètes. Ce n’est pas ce que je dis. Non, comme le disait Lénine : « imiter un bon exemple n’est pas le copier », je me contenterais de souhaiter seulement la décapitation politique, c'est-à-dire la défaite par les luttes, celles de la rue, et en 2012 par les urnes, qui je l’espère seront funéraires pour ce régime qui, comme le disait Marx, ne vit que dans « les eaux glacées du calcul égoïste ».
En ces temps de froidure, rien de tel pour réchauffer le moral.