Il a fallu des morts des blessés pour faire entendre la voix du peuple et on ne peut que s’attrister devant un tel gâchis humain.
Les dirigeants d’hier de la Tunisie nous avaient habitués à de tels comportements de mépris de la vie humaine et de la démocratie. Uniquement préoccupés par la mise à sac de leur pays, pour eux les droits des hommes ne comptaient pas.
C’est dire l’immense joie qu’ont ressenties, les défenseurs de toujours des luttes du peuple de Tunisie à l’annonce de la fuite de Ben Ali… Des luttes dures, souvent passées sous silence dans la presse de Tunis ou de Paris. Certes, cette joie pour forte qu’elle soit, est sans mesure devant celle que doivent ressentir aujourd’hui les démocrates tunisiens.
Cela fait chaud au cœur.
Bravo à la jeunesse tunisienne, aux démocrates, aux femmes et aux hommes qui ont bravé les interdits et la répression. Ils ont ouvert une porte pour l’avenir de leur peuple. Pour l’espoir dans toute la région. Ils peuvent compter sur notre solidarité.
Aujourd’hui, beaucoup commence dans cet immense travail de construction et de reconstruction d’un pays riche de potentialités mais durement affaiblies par une politique nuisible. Il y a tant de travail à faire.
Comment de ce point de vue ne pas être indigné face à l’attitude de la France et de l’Europe. La France qui a soutenu jusqu’au bout la dictature. Un parlement européen qui a refusé grâce à la majorité des voix de la droite et d’une grande partie des socialistes européens de voter une résolution de soutien au peuple tunisien.
Oui, aujourd’hui les grandes manœuvres ont encore cours dans les diplomaties européennes.
Mais nous faisons confiance au peuple Tunisien pour trouver les voix de son destin en toute indépendance.
Ces évènements ont ouvert les portes de l’espoir pour tous les tunisiens. Il s’entend aussi en Algérie et Maroc.
Nous pensons à eux tous.
Et notre solidarité, aujourd’hui comme hier, leur est acquise…