Voici le voeu voté hier par la majorité au Conseil municipal de Bagneux, contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale, notamment en ZEP.
Demain jeudi 10 février, les syndicats et enseignants appellent à une journée de mobilisation dans l'éducation nationale, que je soutiens activement.
VILLE DE BAGNEUX
CONSEIL MUNICIPAL DU 8 FEVRIER 2011
VŒU CONTRE LES SUPPRESSIONS DE POSTES
PROGRAMMES DANS L’EDUCATION NATIONALE
Présenté par la majorité municipale
Les premières annonces relatives à la préparation de la rentrée 2011 n’augurent rien de bon, ni pour les élèves et leurs familles, ni pour les enseignants.
Alors que les effectifs attendus sont en hausse de 3 000 élèves dans l’académie, les suppressions de postes restent la règle imposée par le gouvernement, y compris pour notre ville.
Dans le premier degré, l’enveloppe académique est diminuée de 120 emplois, le département des Hauts-de-Seine perdant 71 postes.
Dans le second degré, la dotation de l’académie est amputée de 493 emplois dont 121 pour le département des Hauts-de-Seine.
Ces prévisions sont inacceptables. Elles font peser sur les écoles publiques de notre ville une lourde menace : celle de nouvelles fermetures de classes et d’une augmentation du nombre d’élèves par classe insupportable pour les enfants et leurs enseignants.
Une fois de plus l’Ecole publique est largement fragilisée, mise en danger. Cette situation est d’autant plus injuste et illégitime qu’elle se déroule sur un territoire déjà en proie aux inégalités sociales.
A ce titre, nous ne pouvons accepter les objectifs fixés par le ministre de l’Education nationale :
- la fin programmée des ZEP, des réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficultés,
- l’abandon de la scolarisation dès deux ans.
Cette volonté s’inscrit évidemment dans la logique de démantèlement des services publics soutenue par le gouvernement et le président de la République lui-même. Une logique qui a déjà conduit à la suppression massive d’emplois et la disparition de 65 520 postes d’enseignants au niveau national depuis sept ans. Par delà les besoins, l’Etat s’entête à faire de la baisse des dépenses publiques le seul crédo valable.
Nous pensons nous que l’éducation et l’épanouissement de nos enfants ne sont pas une charge supplémentaire mais un devoir des acteurs publics. C’est pourquoi la ville de Bagneux a fait de ces deux axes des priorités de son action municipale.
En ce sens, le Conseil municipal de la Ville de Bagneux demande au président de la République et son gouvernement, en particulier au ministre de l’Education nationale :
- L’arrêt des suppressions de postes en cours ou envisagées pour l’académie, le département et la ville,
- Le lancement d’un plan de recrutement pour répondre aux besoins des établissements et des élèves,
- La fin des réformes menées précipitamment et sans réelle concertation,
- L’ouverture d’une véritable phase de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés,
- L’élaboration avec eux d’un grand plan de lutte contre l’échec scolaire en s’attaquant à ses causes : manque de moyens humains et matériels, absence de mixité sociale, temps de formation raccourcie pour les nouveaux enseignants, etc.,
- La mobilisation d’un budget de l’Education nationale ambitieux pour la réussite de tous les élèves, quelles que soient leurs origines sociales ou géographiques.
Fait à Bagneux, le 8 février 2011.