Alors que 16.000 suppressions de postes d’enseignants ont été annoncées à la rentrée 2011, dont 122 dans les Hauts de Seine, s’ajoutant aux 65 400 postes supprimés dans l’éducation nationale depuis 5 ans, le recrutement et le remplacement des enseignants ressemble de plus en plus à un parcours du combattant.
La pénurie d’enseignants n’est pas prête de se terminer…
Nous avions pourtant déjà tiré la sonnette d’alarme, à chaque rentrée scolaire, pour dénoncer ces suppressions de postes purement mathématiques, mais nullement en phase avec la réalité sur le terrain. Ainsi 61 900 élèves en plus s’inscriront en 6ème à la prochaine rentrée.
La situation aujourd’hui est telle que les professeurs remplaçants, sensés remplacer les enseignants absents, sont nommés à l’année et ne sont plus disponible pour effectuer les remplacements. Il en résulte une incapacité à remplacer les absences.
S’ajoutent à cela les 16.000 nouveaux profs stagiaires de cette année, victimes de la réforme de la formation des professeurs, envoyés dans les collèges sans formation pratique, qui craquent et démissionnent beaucoup plus que les générations précédentes. Dans l’académie de Créteil, ils seraient 22% de ces jeunes profs à avoir déjà démissionnés.
Oui, la situation de l’enseignement en France est plus qu’alarmante. Hier en pointe elle est aujourd’hui à la traine en Europe… Les échecs scolaires s’accumulent et l’analphabétisme grandit dans notre pays.
Pour faire face à cela, les collèges, parfois même les parents d’élèves, en sont réduits à passer des annonces dans les journaux ou sur des sites Internet comme leboncoin.fr, pour recruter eux même des enseignants. C’est une situation ubuesque.
Je condamne vivement cette politique du chiffre aveugle, qui brade l’avenir de nos enfants.
A Bagneux, le Conseil municipal c’était déjà prononcé contre ces suppressions de postes par l’adoption d’un vœu le 8 février 2011.
J’appelle tous les parents d’élèves et tous les enseignants à se mobiliser contre la braderie du service public de l’éducation, et à suivre les mouvements d’enseignants qui commencent à prendre un peu partout en France.