Deux étudiants militants communistes ont été accusés et condamnés à trois mois de prison avec sursis pour outrage à agent, suite à une course poursuite qui a mal tournée dans le métro parisien.
Je vous invite à lire l'article qui dénonce cette injustice, et à signer l'appel pour l'abandon des poursuites sur le lien suivant : http://www.etudiants-communistes.org/Pour-l-abandon-des-poursuites#form17
Le mercredi 29 février au soir, Marcel Adani, vingt ans, étudiant à Paris-I en troisième année d’économie, rejoint, avec trois amis, Rudolph Mwadia-Mvita au métro Crimée. « Je cherche Rudolph, il est plaqué devant la grille du Monoprix par deux individus. Je découvre ensuite que ce sont deux policiers en civil. Rudolph crache du sang. »
Au départ, Rudolph, qui attend ses quatre copains pour se rendre à une soirée, est témoin d’une course-poursuite entre des policiers et un voleur de scooter. Un des policiers trébuche dans l’escalier, une voix lui lance : « Cours, poulet ! » Les policiers reviennent sur leur pas et interpellent Rudolph. Puis ils le sortent du métro. C’est à ce moment-là qu’il est rejoint par ses amis, dont Marcel qui le découvre en sang. La suite est cauchemardesque pour ces deux étudiants, dont Rudolph, secrétaire de l’UEC à Paris-VIII. Maintenus en garde à vue pendant quarante-huit heures, ils sont jugés en comparution immédiate, samedi, et condamnés à trois mois avec sursis pour outrage à agent et rébellion.
« Au départ, on pensait sortir vite, explique Marcel, alors on n’a pas demandé ni d’avocat ni à prévenir nos familles. » Encore sous le choc, hier, il raconte la douloureuse expérience d’être traité comme un truand et un criminel. Et, surtout, de subir une injustice dans les grandes largeurs. Pendant la garde à vue, les deux garçons se sont même entendu dire : « On sait bien que ce n’est pas vous. Mais c’est comme ça, vous allez prendre »
Ce n’est donc pas eux qui ont volé un scooter, pas eux qui ont proféré l’insulte qui a mis le feu aux poudres. Leur seule faute : être au mauvais endroit, au mauvais moment. Et d’avoir tenté de se faire entendre des policiers. « C’était impossible, on se faisait insulter, on se faisait piquer par leur matraque télescopique et puis, au bout d’un moment, tout va très vite, on s’est retrouvés entourés d’une vingtaine de policiers », raconte Marcel.
« Le juge a infligé des peines plus lourdes que celles requises par le procureur, qui réclamait au départ une peine d’un mois avec sursis et 900 euros d’amende, raconte Marion Guenot, secrétaire nationale de l’UEC. Tout cela est révélateur d’un climat politique où la police doit faire du chiffre. » Le Parti communiste français, dans un communiqué, apporte « son soutien à ces deux jeunes étudiants et dénonce les violences policières et la condamnation judiciaire qui permet la mise sous silence de la bavure ».
Une pétition va être mise en ligne demain (etudiants-communistes.org) pour réclamer l’abandon de toutes les poursuites."
Maud Dugrand