Qui ne peut être choqué par un tel acte fou?
Bagneux, notre ville est particulièrement sensible à de tels actes et je fais mienne la déclaration de notre députée-maire sur le sujet et son choix de mettre en berne notre hôtel de ville.
Oui, nos cœurs sont en berne comme à chaque fois que la haine des autres fait des victimes. Comment dire dans ces moments où ce qui fait notre humanité est choqué, combien une société c'est d'abord et avant tout le respect et la fraternité?
Comme laïque, aujourd'hui je me sens meurtri par cet assassinat qui touche de près une communauté religieuse. Comme laïque, je veux un monde de respect et de liberté des croyances et des convictions de chacun. Et si le coupable doit être trouvé et répondre de son crime, je crois aussi que la société doit interroger son cours actuel.
Notre société souffre de ces appels aux rivalités ou parfois mêmes aux haines raciales, sociales ou religieuses, qu'hélas chacun peut constater. Elle a besoin au contraire de femmes et d'hommes qui osent et affirment non seulement la tolérance, mais aussi le besoin des autres.
Notre société doit être faite et pensée pour répondre aux besoins de tous. Elle doit veiller à ne laisser personne de coté, traquer les injustices qui laissent des marques profondes et apprécier et faire apprécier les différences de croyances, de situations ou d'actions comme autant de richesse au service du bien commun.
La haine tisse toujours des pièges aux sociétés.
C'est aussi dans ces moments là que se dessinent les avenirs communs. C'est aussi à cet avenir, notre avenir que je pense quand je pense d'abord aux victimes et à leur proches en leur disant je suis avec vous.
Je veux contribuer à ma mesure pour que de telles ignominies ne puissent se renouveler.
Cela passe aujourd'hui par la justice, cela passe aussi par le respect de la souffrance ressentie, l'écoute et la main tendue aux femmes et aux hommes autour de nous.