Le blog de Patrick Alexanian

Rendez-vous le 3 mai pour la culture !

 

Le 29 mars, la culture tenait le haut du pavé

Il y avait la foule des grands jours lundi dernier lors de la manifestation du monde de la culture. Cela fait longtemps que l’on avait vu pareil mobilisation. Il y a peu, 160 personnes étaient réunis à Chaillot, nous étions ensuite plus de 500 au théâtre de la colline.

Hier, nous étions 4000 dans la rue, devant le sénat.

L’odéon était plein à craquer pour l’assemblée générale qui a donné le compte rendu de la délégation. Plus de 150 personnes attendaient sur les marches de pouvoir entrer à leur tour.
C’est dire l’inquiétude, la colère et la mobilisation du monde des arts et de la culture face à ce qu’il faut bien appeler le mépris du gouvernement. 

Attaque contre les budgets culturels, subventions en baisse, disparition du Ministère de la culture, réforme territoriale qui va supprimer, avec le refus de  la clause de compétence générale,  la possibilité pour les collectivités territoriales d’aider la culture, statut de l’intermittence attaqué… Bref, et nombreux sont ceux qui l’ont fait remarquer, ces attaques sont tout azimut.

L’union était forte. La liste des associatifs ou syndicats appelants est significative. Significative aussi est la volonté de ne pas laisser faire ce naufrage de la culture dans notre pays.

Colère fortement audible dans le théâtre quand la délégation a annoncé que la droite au Sénat n’a pu (ou voulu ?) les recevoir. Les partis de gauche présents ont pu exprimer leur soutien au mouvement. Le PS, parfois un peu chahuté, le PCF et le PG ont tour à tour affirmé leur volonté d’être à coté de ce mouvement. J’ai toutefois personnellement entendu la remarque maintes fois répétée dans l’assemblée s’adressant aux « politiques » sur je cite « le besoin de voir la gauche traduire ce soutien en acte concret, particulièrement quand elle est aux commandes. »

J’ai aussi noté l’ovation faite lors de l’entrée dans le théâtre de J.Ralite…

Si je ne peux dire tout le débat, vivant et passionné. Je retiens ici d’abord une volonté forte : considérer cette journée comme un début jusqu’au retrait des projets. Des journées d’actions ont été proposées :

- Le 10 avril avec un RDV départemental dans chaque département.
- Le 6 mai décrété jour de mobilisation pour la culture dans tous le pays avec les établissements culturels fermés au spectacle et ouverts aux publics pour débattre. 

Dans ce cadre, avec J.Ralite et M.Duffour et mon collègue P.Leclerc, nous organiserons une soirée au conservatoire de Gennevilliers le 3 mai au soir pour faire, comme on dit, monter la pression et l’union dans notre département…

Dans notre ville, je vais proposer à tous les personnels des établissements culturels de discuter et de décider si et comment chacun va s’intégrer et particulièrement le 6 mai, dans ce mouvement tant nécessaire pour le devenir de la culture.

Je voudrais terminer par une phrase que j’ai retenue de J.Ralite à propos de la défense de la culture :  « Il faut arrêter de se plaindre et porter plainte ! »

Bagneux, je le souhaite et l’espère tiendra toute sa place dans ce combat d’avenir.

Je compte sur vous.

 

Rendez-vous le 3 mai pour la culture !

 

Courrier aux acteurs de la vie culturelle

 

Madame, Monsieur,

 

Nous avons le plaisir de vous convier à une rencontre, le 3 mai prochain, avec Jack Ralite, Sénateur, ancien Ministre, et Michel Duffour, ancien Secrétaire d'État au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, pour mettre sur le devant de la scène publique « la culture » dans notre département des Hauts-de-Seine.

La grande majorité des artistes, techniciens, bénévoles des structures ou des associations culturelles sont inquiets face aux risques engendrés par les réformes gouvernementales. Un grand nombre se sont retrouvés dans différents appels pour refuser ces attaques.

Tous, nous nous rendons compte que c’est l’existence même d’un service public de la culture ambitieux, « l’exception culturelle française »,  qui est remis en cause dans notre pays. 

Réforme Générale des Politiques Publiques, démantèlement du Ministère de la culture, réduction du budget national de la culture… Ces politiques détruisent tout ce qui pousse à plus d’humanité, tout ce qui contredit la marchandisation de la société.

Notre pays devrait mettre la culture au cœur de l’émancipation de chacun, pour l’appropriation par tous des arts et des cultures.

Des collectivités territoriales agissent et tentent de résister au désengagement gouvernemental. La réforme des finances locales, couplée à la réforme dite « territoriale », auront certainement de lourdes conséquences sur la vie culturelle locale de notre pays.

GRANDE MANIFESTATION À PARIS POUR DÉFENDRE L’ART ET LA CULTURE LE 29 MARS 2010

14h30
Rassemblement au Palais Royal et cortège jusqu'au Sénat.

16h30
Demande d'audience à un groupe de sénateurs pour une délégation

18h00
Assemblée générale au Théâtre National de l'Odéon

IL EST URGENT D'AGIR!

CONTRE
• la réforme actuelle des collectivités territoriales qui peut asphyxier notre
secteur
• la régression organisée de l'art et de la culture dans notre pays, renforcée
par la deuxième étape de la Révision générale des politiques publiques

POUR
• une loi d'orientation et de programmation pour l'art et la culture
• une nouvelle étape de la décentralisation accordant la compétence culturelle à toutes les collectivités territoriales et sanctuarisant leurs financements
• le renforcement du ministère de la Culture et la mise en oeuvre de réformes ambitieuses, préconisées par les organisations professionnelles
• la pérennisation du régime spécifi que de l'assurance chômage des artistes et des techniciens
• un plan de relance pour nos secteurs
• l'arrêt de la Révision générale des politiques publiques dans le domaine de la culture
• la dissolution du Conseil de la création artistique

Nous appelons les artistes, les personnels techniques, administratifs et d'accueil qu'ils soient permanents ou intermittents, les directeurs d'institutions, de festivals, de compagnies, les responsables culturels, les élus, les publics et les citoyens à venir manifester à nos côtés!

REAGISSONS! L'ART, LA CULTURE ET LA CONNAISSANCE SONT EN DANGER DANS NOTRE PAYS! VENEZ NOMBREUX!

Appel lancé par: la Fédération CGT du spectacle, la CGT Culture, le CIPAC, le CRACC Île-de-France, le SNM-FO, le SNSP, le SYNDEAC, l'UFISC, la Fédération Culture Communication Spectacle CFE-CGC, le SNACOPVA CFE-CGC, le SNAPS CFE-CGC, le SNCAMTC CFE-CGC, l'Union des scénographes…

Les Afriques autrement...

Exposition du 12 février au 16 avril 2010 A la Maison des arts et au théâtre Victor-Hugo.

Exposition du 12 février au 16 avril 2010 à la Maison des arts et au théâtre Victor-Hugo15, av. Albert-Petit 01 46 56 64 36
Du mardi au vendredi de 14h à 17h, Nocturne le mardi jusqu’à 20h,
Week-ends de 15h à 19 h : les 13/14 février, les 13/14 mars et les 10/11 avril 2010.
Vernissage à la maison des Arts le 18 février de 18h à 22h

 

Culture: Impossible absence - Qui lancera l’alerte ?

Je vous propose la lecture de cet appel dont je suis signataire.

L’absence actuelle de vrai débat public sur la place de l’art et de la culture dans notre société est un symptôme historique extrêmement inquiétant.

Elle annonce, pour la première fois depuis la Libération, le risque d’abandon d’une part fondamentale de l’histoire de notre pays.

Une part de notre histoire dont est issue la valeur accordée aux choses de l’esprit, à travers notre littérature, notre théâtre, les arts et leur circulation, dans la vision du monde que nous partageons et la place que nous avons su leur donner dans notre vie réelle. Cette absence fait planer la menace d’une défaite devant l’invasion délétère de l’esprit marchand imposée par ce que l’on nomme « globalisation ». 

Les mondes imaginaires, au fil des pages

LE PARISIEN du 11 février 2010

Alice, Bilbo le hobbit, le capitaine Nemo et maintenant Harry Potter, Eragon ou encore Bella et Edward, les héros de « Twilight ». La littérature fantastique, la fantasy et la science-fiction fascinent les publics de tous les âges. La ville de Bagneux a décidé d’offrir un week-end entier aux amateurs du genre littéraire à part entière avec le festival Zone franche, consacré aux mondes imaginaires.

Autour des oeuvres des grands maîtres tels que Lewis Carroll, Tolkien, Jules Verne mais aussi des livres d’auteurs contemporains comme Stephen King, Stephenie Meyer, JK Rowling, le salon est un voyage au pays du merveilleux, une véritable invitation à la lecture. Les visiteurs pourront tout d’abord rencontrer une centaine d’auteurs et d’illustrateurs comme Edouard Brasey, auteur de près d’une cinquantaine d’ouvrages et dernièrement « les Chants de la Walkyrie », Thierry Cardinet, diplômé de l’Institut d’arts visuels d’Orléans, membre d’Art & Fact, l’association qui regroupe les illustrateurs de l’imaginaire et auteur de « l’Encyclopédie des elfes » ou encore Gilles Francescano, illustrateur et auteur de plus de 300 couvertures d’ouvrages de science-fiction dont, le coup de crayon a été distingué par le grand prix mondial de la science-fiction.

Au programme également, pendant deux jours : des tables rondes, des lectures et des conférences autour de thèmes tels que mondes imaginaires et valeurs humaines, les histoires d’amour finissent mal en général et les royaumes perdus. Sans oublier des spectacles (contes, déambulations…), des expositions (dragons et autres bêtes fabuleuses, sur les traces de Tarzan, nos monstres à nous…) mais aussi des ateliers et animations (confection de masques, maquillage, calligraphie médiévale, dessin de monstre, peinture numérique…). Et, pour finir, la remise de prix comme celui de la ville de Bagneux, qui récompensera la meilleure nouvelle parue dans un fanzine de l’année précédente.
Samedi et dimanche, de 14 heures à 19 heures, salle Léo-Ferré, rue Charles-Michels. Entrée libre.

Festival Zone franche

 

APPEL A LA MOBILISATION "LA CULTURE EN DANGER"

Ci-dessous je vous transmets un appel dont je suis signataire.

L’art et la culture sont au cœur de la vie sociale de notre pays, de son équilibre démocratique, de son identité et de son rayonnement. Aujourd’hui, en Seine-Saint-Denis comme partout ailleurs, la culture est menacée par la remise en cause des principes et des moyens de l’intervention publique en faveur de la création artistique et de l’action culturelle.

Ces renoncements sont ceux du gouvernement, ce ne sont pas les nôtres.

Le poids insurmontable des transferts de charges non compensés, la réforme fiscale puis la réforme des collectivités territoriales, organisent le calendrier de l’étranglement et de l’incapacité des collectivités à intervenir dans ce domaine essentiel à l’émancipation et au bien vivre ensemble.

Nous refusons d’abdiquer, tant sur le terrain des principes que sur celui de l’engagement politique.

La compétence culturelle n’est certes ni automatique ni strictement obligatoire au plan du droit. Mais, au plan de l’intérêt public de la Seine-Saint-Denis, de ses villes tout comme de l’ensemble du territoire national, il en est tout autrement !

Les économies de ces secteurs sont fragiles et reposent sur de multiples financements croisés. La menace qui pèse sur les collectivités est aussi une atteinte profonde au tissu local, à la dynamique d’innovation et d’émancipation citoyenne.

A très court terme, ce sont des pans entiers d’activités qui sont menacés à l’échelon des départements pour des projets culturels qui se structurent à tous les niveaux de collectivités territoriales. A moyen terme, de nombreuses communes ne pourront échapper au même schéma qui s’annonce destructeur socialement et économiquement, à l’heure où l’on nous vante par ailleurs la nécessité d’un plan de relance massif.

De la politique à la police culturelle, le vertige des atteintes aux libertés

Par Jack Ralite, sénateur de la Seine-Saint-Denis

LE MINISTERE DE la CULTURE A T-IL SUBSTITUE L’ESPRIT DES AFFAIRES AUX AFFAIRES DE L ESPRIT ?

Récemment, j’ai présidé une remise de décoration à un universitaire italien, Nuccio Ordine, grand connaisseur de Giordano Bruno, homme de liberté et d’infini. Umberto Eco était présent qui, tout novembre au Louvre, a déplissé son ouvrage, le Vertige de la liste, qu’il conclut avec un « et cætera », comme le subtil comédien Jean Bouise disait en guise d’au-revoir « à suivre ». « Et cætera », « à suivre », c’est-à-dire pétitionner pour l’inachevé, l’insoupçonné, l’anachronique, l’inaccompli, qui « bourdonne d’essentiel », selon René Char, L’INFINI, LA LIBERTÉ, LA CRÉATION.

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