Le blog de Patrick Alexanian

Paul Murphy nouveau député Irlandais au Parlement européen.

Bienvenu à Paul nouveau député européen membre de la GUE/NGL au parlement européen

Paul Murphy est devenu membre du Parlement européen à 27 ans le 4 avril 2011 suite à l’élection de Joe Higgins au Parlement irlandais.

Paul milite dans le parti socialiste irlandais depuis l’âge de 17 ans. Il a étudié  à UCD  (University College Dublin) où il a obtenu son diplôme en 2004, et où il a ensuite donné des cours de droit européen. Depuis l’élection de Joe Higgins en 2009, il est assistant parlementaire au Parlement européen.

Paul est à l’origine de deux campagnes étudiantes contre l’augmentation des frais universitaires : la campagne pour l’éducation gratuite en 2002/2003 et la campagne pour l’éducation pour tous en 2008. Il a activement participé à la campagne contre la double taxation de la collecte des ordures, et a également participé à l’organisation de la mobilisation des travailleurs turcs exploités par l’entreprise Gama. Cette action avait été couronnée de succès puisque l’entreprise a été forcée de payer des millions d’euros en salaires impayés.

Paul a notamment déclaré en prenant son poste :

« Comme Joe Higgins, mon prédécesseur, (élu au parlement en Irlande NDLR) je souhaite utiliser mon rôle de député européen pour faire campagne pour les droits et les intérêts des travailleurs. Je continuerai à lutter contre les politiques de droite de la Commission et le consensus néolibéral qui règne au Parlement européen. Je m’opposerai au plan UE/FMI qui attaque les droits des travailleurs au bénéfice des spéculateurs et des agences de notation.

Je reprendrai le poste de Joe au sein de la commission du commerce international, pour m’opposer à la nature prédatrice de la stratégie commerciale de l’UE qui exploite les peuples des pays sous-développés au bénéfice des multinationales européennes. 

Le Sunday Times a récemment révélé que 3 eurodéputés ont accepté de déposer des amendements en échange de pots de vins versés par des lobbys. C’est un scandale qui illustre le pouvoir de ces immenses compagnies de lobbying qui opèrent à Bruxelles et des grandes entreprises qui les emploient. A l’opposé, comme les autres élus du parti socialiste, je toucherai le salaire moyen d’un travailleur et serai remboursé des frais réels. Le reste de mon salaire sera reversé à diverses organisations de travailleurs et pour la lutte pour une alternative socialiste. »

 J’utiliserai mon mandat pour représenter les citoyens de Dublin et participer aux campagnes contre les attaques sur le niveau de vie. Les jeunes et les travailleurs sont massivement touchés par le chômage et l’émigration forcée. Nous avons l’un des taux de chômage des jeunes le plus élevé en Europe à 24,2%.»

Pour un audit des créances européennes à l'égard de la Tunisie

Un appel que je soutiens. Il montre combien la communauté internationale et l'Europe pourrait jouer un rôle positif en aide aux peuples en luttes au lieu de ne penser que business, bombes pour sauver et garder le business et frontières pour préserver le business.

Le texte de l'appel:

Pour un audit des créances européennes à l'égard de la Tunisie Appel des parlementaires européens et nationaux

Au moment où le dictateur Ben Ali est chassé du pouvoir le 14 janvier 2011, la Tunisie supporte une dette publique externe de 14,4 milliards de dollars. Cette dette constitue un obstacle important au développement du peuple tunisien puisque son remboursement (capital plus intérêts) accapare en moyenne, chaque année, l'équivalent de 6 budgets de la santé. Alors que Tunisie a besoin de mobiliser, de toute urgence, toutes ses ressources financières, afin de faire face aux nécessités de la situation actuelle, l'actuel gouverneur de la Banque centrale de Tunisie envisage d’affecter 577 millions d’euros du budget de l’État au remboursement du service de la dette publique extérieure pour l’année 2011.

Cet endettement n'a pas amélioré les conditions de vie de la population et la fortune accumulée par le clan Ben Ali en 23 ans de pouvoir démontre que d'importants détournements ont été effectués avec la complicité de certains créanciers.

A cela s'ajoute tous les remboursements effectués par la Tunisie sur sa dette publique extérieure. Selon les données de la Banque mondiale, la Tunisie a en effet remboursé, entre 1970 et 2009, 2,47 milliards de dollars de plus que ce qu'elle a emprunté sur la même période.

C'est pourquoi, nous, membres de diverses assemblées parlementaires européennes, demandons la suspension immédiate du remboursement des créances européennes sur la Tunisie (avec gel des intérêts) et la mise en place d'un audit de ces créances.

pour lire la suite, connaitre les signataires et signer l'appel

Elections en Irlande : Meet the new boss. Same as the old boss.

J'ai demandé à un collègue Irlandais qui travaille au parlement européen pour le Sinn Fein, qui fait partie du groupe GUE/NGL, de vous dire deux mots sur le résultat des élections en Irlande.

Les voici. je crois que cela pourra vous intéresser.

Et félicitations pour son français...

A vous de juger...

 

Meet the new boss. Same as the old boss.

ou

Plus ca change...

  Le 25 février le peuple irlandais a sanctionné le gouvernement. La présence de Fianna Fail (libéraux) au parlement à Dublin a été réduite de 78 sièges à 20. Et les verts ont perdus tous leurs 6 sièges.

Les Irlandais ont voté pour changer le gouvernement mais ils vont vite découvrir que le nouveau gouvernement va mener la même politique économique et sociale que le gouvernement sortant.

L'élection a été organisée suite a l'accord avec UE et le FMI pour forcer le peuple d'Irlande à payer les dettes de jeu des banques européennes. L'imposition du programme d'austérité était le grand débat de l'élection.

Sous pression de Sinn Fein (et d'autres) d'annuler l'accord et de ne pas accepter l'imposition de ce plan de sauvetage pour les banques européens, les autres partis de l'opposition ont commencé à parler d'une renégociation de l'accord, même si la Commission européenne a clairement dit que ce ne serait pas possible et la chancelière allemand a dit que l'Irlande devra payer cher même pour des petits changements (p.ex. sur le taux d'intérêt). Pas question de laisser la souveraineté aux Irlandais.

La gauche a eu son meilleur score électoral depuis la partition d'Irlande en 1921. Avec 19,4% pour les travaillistes, 9,9 % pour Sinn Féin (gauche républicaine) et 2,6 % pour l'Alliance de la Gauche Unie (trotskiste), ainsi que plusieurs élu(e)s progressistes indépendants.

On aurait pu rêver d'une majorité de gauche pour la première fois en Irlande. Mais dès le début le parti travailliste n'a manifesté aucun intérêt pour un projet d'alternative avec la gauche plurielle. Il a montré son attachement à la politique néolibérale de l'union européenne en attaquant le Sinn Féin et d'autres forces de la gauche -  il a nié refuser d'écouter le message du peuple pour un vrai changement politique.

Le nouveau gouvernement Fine Gael (démocrates chrétiens) et le parti travailliste vont ainsi continuer de mettre en œuvre le plan de l'UE et du FMI, en attaquant les salaires et les conditions du travail, en coupant les services publics, et en vendant des biens de l'Etat. Programme classique du FMI comme les Grecs le connaissent bien depuis un certain temps.

Le Sinn Féin a augmenté sa présence au Parlement passant de 4 à 14 sièges. Avec d'autres parlementaires de gauche cela représente une force importante au sein du Parlement, mais ce ne serait pas assez pour arrêter le gouvernement. La lutte va aussi se faire dans les rues, dans les lieux de travail, et dans les communautés.

Premier objectif à l'ordre du jour : Arrêter l'appauvrissement des Irlandais pour payer les banques - referendum sur l'accord UE/FMI! 

Brian Carty, collaborateur du groupe GUE/NGL au Parlement européen.

Daniel Cohn -Bendit, Eva Joly échangent le génocide arménien contre un Kebab .

Le parlement européen a cette semaine voté une résolution sur la Turquie.

Je fais partie de ceux qui sont pour l’élargissement mais qui demande à la Turquie de satisfaire pour cela à des exigences démocratiques. Telles que, par exemple, son attitude par rapport à Chypre, au peuple Kurde et au génocide arménien.

Sur ce dernier point, le groupe GUE/NGL avait déposé un amendement simple : Il demande une nouvelle fois la reconnaissance par les autorités turques du génocide arménien. (Qui, rappelons le, a exterminé la moitié de la population arménienne en 1915). Quoi de plus naturel, quoi de plus indispensable ? Aurait-on fait l’Europe si les autorités allemandes avaient refusées de reconnaitre la Shoah ?

En voici le texte : « Rappelle ses résolutions précédentes depuis le 18 juin 1987 (novembre 2000, juin 2003, décembre 2004, septembre 2005, septembre 2006) sur la nécessité pour la Turquie de reconnaître le génocide des Arméniens ».

Eh bien non ! Cet amendement a été rejeté par 469 voix contre et 163 pour ! Une honte. Décidément la "realpolitik" ne s’embarrasse pas du respect des peuples…

Et les Français dans ce vote ?

Notons le soutien à la Gue qui a été apporté par les socialistes français et le modem qui ont voté pour.

L’UMP quant à elle, et à son habitude, préfère les affaires aux droits de l’homme et a unanimement votée contre… Décidément la dérive de cette droite sarkoziste est sans-fond…

Mais que dire d'Europe écologie, au discours prompt sur les droits de l’homme ? Ils ont voté contre, D. Cohn-Bendit et E.Joly en tête… Un seul « vert » J.Bové a trouvé « le courage » de s’abstenir…

Décidément, les discours enflammés en France de l’ex soixante-huitard et de la candidate verte, se conjuguent assez bien avec un double jeu à Bruxelles et les compromissions de la realpolitik… Il est vrai qu’il n’y avait pas d’interview télé…

Puisqu’on parle de médias : Mais où est donc passé J. Quatremer ? L’inénarrable bloggeur de «libération » qui se présente lui-même comme le grand surveillant des libertés au PE ? Pas un mot vengeur ? Pas une remarque ? Surement en train de manger un kebab avec Eva Joly et Daniel Cohn-Bendit et penser à la realpolitik…

Libye, Conseil européen et solidarité

Le 11 mars le Conseil européen s’est exprimé sur la situation en Libye et dans la région.

Plusieurs choses:

La première est que le Conseil n’a pas complètement suivi (paragraphe 6) les va t’en guerre et rien que cela, ce n’est pas rien. J’y vois un effet de la force de l’opinion publique…

Car les propositions ne manquaient pas. Telles celles de Sarkozy qui pour faire oublier son accueil enthousiaste de Kadhafi, il y a peu, veut jouer au petit soldat et se verrait bien en uniforme. Si ce n’était pas si grave on penserait plus au film le dictateur de Chaplin qu’à un chef d’état digne de la situation.

Car manifestement ce n’est pas le sort des populations qui inquiète notre président mais c’est le devenir des grands groupes de la région. Grands groupes qui, rappelons le, ont collaboré avec notre gouvernement, à plein avec le régime qui est aujourd’hui rejeté par la population libyenne.…

Oui, il faut la solidarité pleine et entière aux populations qui sont sous le joug et la répression meurtrière terrible. C’est le rôle de l’ONU en collaboration avec la ligue arabe. L’Europe pourrait y contribuer.

Oui, il y a des choses à faire et vite… Et dès à présent le gel des avoirs du dictateur et sa famille, le strict embargo sur les armes, l’aide humanitaire, l’écoute et la réponse aux demandes de l’opposition lybienne (toute l’opposition et pas celle choisie comme vient de le faire notre président dont les manquements à sa fonction ne cesse de se multiplier) sont les minimums indispensables.

Mais le texte est aussi plein de dangers et ne rassure pas sur les lendemains.

Paragraphe 3 : c’est déjà la demande de réformes économiques… dont on voit l’impact sur la Grèce et l’Irlande et les peuples européens, pas de quoi répondre aux populations qui veulent la démocratie, satisfaction des besoins et dignité.

Paragraphe 12 : l’immigration… et, incroyable, un retour au cadre de la politique européenne du cas par cas : Voici la phrase sans ambigüité : « Il convient de promouvoir une approche globale des migrations, cohérente avec l’approche globale de l’UE » : Tout est dit… rappelons nous que la Libye avait été choisie pour être un de lieux de retention ?!…

Enfin, Paragraphe 10 ; Le rappel du renforcement de FRONTEX, le bras armé de la politique étrangère de l’UE… Est éclairant des dangers qui couvent.

Rien donc ne garantit une attitude plus guerrière de l'UE...

Tout cela me confirme dans la nécessité d’un soutien actif et rapide des populations aux peuples en luttes. D’un soutien qui appelle des mesures rapides et efficaces, mais qui refuse les va t’en guerre.

A tous de maintenir notre solidarité et notre vigilance.

Pour lire la déclaration en entier…

les dirigeants syndicaux européens s'adressent aux chefs d'états

Une autre voix en Europe, bien loin de la "pensée unique" mais plus près de ce que veulentet vivent les peuples....

Une lettre signée par Wanja Lundby-Wedin President de l'ETUC et John Monks secretaire Général de l'ETUC et Cosignée par les dirigeants syndicaux de l’Autriche, Belgique, Chypre, Estonie, Finlande, république Tchèque, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Et pour la France de Jean Claude Mailly, FO: François Chérèque, CFDT: Alain Olive, UNSA: Jacques Voisin, CFTC: Bernard Thibault, CGT

Bruxelles, le 9 mars 2011

Aux Chefs de Gouvernement des États membres de la zone euro et d’autres États membres

 Gouvernance économique

Nous, dirigeants de syndicats au sein des États membres de la zone euro et de certains États membres de l’UE, vous écrivons préalablement au Conseil sur la Compétitivité des Chefs de gouvernement qui se tiendra le 11 mars. La création du futur système de gouvernance économique qui régira l’Union européenne, et plus particulièrement les États membres ayant adopté l’euro, y sera au coeur des débats.

Nous soutenons l’objectif visant à instaurer une gouvernance économique au sein de l'UE mais nous nous opposons fermement à la méthode employée et aux actuelles propositions de la Commission et des membres du Conseil.

De plus, nous trouvons profondément injuste que les travailleurs paient pour les folies des marchés financiers.

L’axe central de ces propositions est d’exercer, sur les salaires, une pression à la baisse et d’interférer dans le déroulement et l’issue des négociations collectives. Cette austérité est déflationniste, injustice et synonyme de régression sociale.

De plus, elle néglige les principes de subsidiarité ancrés dans le Traité de Lisbonne en matière de négociations collectives et d’autonomie des partenaires sociaux.

La notion même d’Europe sociale est de plus en plus menacée. Les récentes remarques du Président Trichet, qui est défavorable à une hausse des salaries, ont été claires mais cet appel est ouvertement ignoré par les hautes sphères du secteur des services financiers et autres conseils d’administration dont les salaires retrouvent des niveaux d’avant-crise. Cela ne fait que jeter de l’huile sur le feu.

Ne l’oublions pas, ce ne sont pas les salaires (et les marchés de l'emploi) qui sont à l’origine de cette crise, ce sont les banques. Elles ont spéculé au lieu de soutenir l'économie réelle tout en alimentant les booms des actifs avec une croissance excessive des crédits, ce qui a engendré une dette insoutenable pour le secteur privé.

Cependant, le fardeau de l’ajustement est maintenant placé sur les épaules des travailleurs et sur leurs salaires pendant que les banquiers retrouvent leurs habitudes (et leurs bonus).

L’équilibre budgétaire a-t-il toutefois fait une quelconque différence en Irlande ? Quel est le lien entre les systèmes d’indexation des salaires en vigueur en Belgique et au Luxembourg et la crise qui secoue actuellement le monde entier ? Ces systèmes n’étaient absolument pas au cœur du problème. Nous vous exhortons à soutenir une gouvernance économique positive et non un système basé sur des règles strictes et régressives en matière de salaire et de droits des travailleurs.

L’Europe a besoin de placer la croissance, l’emploi et une approche plus imaginative en matière de compétitivité, au cœur même de la gouvernance économique.

Nous souhaiterions ici que vous apportiez votre soutien à l’instauration de taxes sur les transactions financières, d'euro-obligations et d'un programme européen pour l'emploi des jeunes, le groupe le plus durement touché par la crise.

Directive Bolkestein: Le parlement européen en redemande!

Incroyable mais vrai dans le rapport voté le Parlement européen sur l'évaluation de la directive services "Bolkestein corrigée", la rapporteure socialiste allemande ne voit qu'un problème: les retards de certains Etats membres dans la transposition. Ce n'est d'ailleurs pas le cas de la France qui est toujours un des meilleurs élèves de la Casse...

Ainsi le Parlement européen veut aller vite dans la logique de l'Acte pour le marché unique. Pourtant il serait urgent de faire une véritable évaluation de la libéralisation des services depuis son origine et de ses effets en matière de dérèglementations comme il serait nécessaire de mesurer les dégâts réalisés sur les services publics: Une réalité visible et pas seulement en France.

Un réel bilan montrerait que la mise en concurrence des travailleurs n'a eu pour effet que d'augmenter les prix des services et de tirer toujours plus vers le bas les conditions de travail, de sécurité des travailleurs et de salaires... Ce n'est pas l'actualité qui démentira le propos alors même que nous vivons en France un conflit du travail dans une grande entreprise de transports parce qu'au nom du pays d'origine, on met en concurrence des chauffeurs routiers polonais avec des chauffeurs routiers français.

C'est inacceptable. Nous voulons réaffirmer notre soutien aux luttes de tous les salariés de France et d'Europe pour améliorer les conditions de travail, de sécurité et de salaire et la défense des services publics. C'est le seul choix possible pour renforcer notre économie mise à mal par ces politiques ultralibérales.

C'est tout le sens de notre opposition à ce rapport digne témoignage d'une Europe qui non seulement n'écoute pas les salariés mais pire même prend les populations et les services sociaux comme seule cible.

Communiqué délégation française FRONT de GAUCHE / GUE-NGL (Gauche Unitaire européenne - Gauche Verte Nordique) Strasbourg 15 février 2011

Bravo aux enfants de Tunisie

Il a fallu des morts des blessés pour faire entendre la voix du peuple et on ne peut que s’attrister devant un tel gâchis humain.

Les dirigeants d’hier de la Tunisie nous avaient habitués à de tels comportements de mépris de la vie humaine et de la démocratie. Uniquement préoccupés par la mise à sac de leur pays, pour eux les droits des hommes ne comptaient pas.

C’est dire l’immense joie qu’ont ressenties, les défenseurs de toujours des luttes du peuple de Tunisie à l’annonce de la fuite de Ben Ali… Des luttes dures, souvent passées sous silence dans la presse de Tunis ou de Paris. Certes, cette joie pour forte qu’elle soit, est sans mesure devant celle que doivent ressentir aujourd’hui les démocrates tunisiens.

Cela fait chaud au cœur.

Bravo à la jeunesse tunisienne, aux démocrates, aux femmes et aux hommes qui ont bravé les interdits et la répression. Ils ont ouvert une porte pour l’avenir de leur peuple. Pour l’espoir dans toute la région. Ils peuvent compter sur notre solidarité.

Aujourd’hui, beaucoup commence dans cet immense travail de construction et de reconstruction d’un pays riche de potentialités mais durement affaiblies par une politique nuisible. Il y a tant de travail à faire.

Comment de ce point de vue ne pas être indigné face à l’attitude de la France et de l’Europe. La France qui a soutenu jusqu’au bout la dictature. Un parlement européen qui a refusé grâce à la majorité des voix de la droite et d’une grande partie des socialistes européens de voter une résolution de soutien au peuple tunisien.

Oui, aujourd’hui les grandes manœuvres ont encore cours dans les diplomaties européennes.

Mais nous faisons confiance au peuple Tunisien pour trouver les voix de son destin en toute indépendance.

Ces évènements ont ouvert les portes de l’espoir pour tous les tunisiens. Il s’entend aussi en Algérie et Maroc.

Nous pensons à eux tous.

Et notre solidarité, aujourd’hui comme hier, leur est acquise…

La vie comme elle va en Europe...

(Et dire que la lutte des classes n'existe plus en Europe... au dire de nos gouvernements)

Une initiative que je soutiens: Une action de la Confédération Européenne des Syndicats: "Non à l’austérité pour tous et aux bonus pour quelques uns".

 La CES a décidé de mettre en place un "Bonus Watch" afin de dénoncer la poursuite de versements de bonus astronomiques dans les banques. Les banquiers continuent donc à engranger leurs bénéfices et à mutualiser leurs pertes. Et au passage ils ne s'oublient pas...

La CES appelle à une journée d’action décentralisée le 15 décembre prochain contre les mesures d’austérité et contre les bonus accordés aux traders, bonus qui ont fait des bonds spectaculaires.

Et dans ce cadre la CES dévoile quelques exemples.... Le premier: je vous laisse juge...

António Horta-Osório, directeur de Santander UK, va devenir le nouveau directeur général du Lloyds Banking Group avec un salaire de 8m £. Il recevra un salaire de base de 1,035m £ et un bonus annuel à hauteur de 2,33m £. Il aura également droit à une somme, liée aux objectifs, qui pourrait atteindre jusqu’à 420% de son salaire, ce qui lui permettrait d’encaisser environ 5m £ supplémentaires, soit un total qui pourrait s’élever à 8,3m £ (9,8m d'euros).

Cela se passe à Lloyds, une banque qui en 2008 , pendant une période au plus fort de la crise financière, a été un des plus grands bénéficiaires de l’injection par le gouvernement britannique d’argent public dans le système bancaire; à savoir 37 milliards £.

Tous ça, au moment où des milliers de travailleurs sont licenciés par Lloyds... Vous appelez cela l'Europe sociale vous?

84 millions d'européens vivent sous le seuil de pauvreté!

Mais l'Europe pense à eux....Non Mais!

Eux ils ont une année... Et ils en profitent...  

Ils n'y en a que pour eux: Ca c'est sur, Sarkozy, l'Europe et le G20 pensent à eux...

Allongement du temps de travail, retard du départ à la retraite, baisse des salaires et des allocations sociales, hausse des tarifs des services publics...

Bref, on crée les conditions pour qu'ils ne sentent pas seuls et que plein d'autres les rejoignent...

C'est connu plus on est de fous plus on rigole...

Mais au moins les banques elles qui respirent les bénéfs n'ont même pas une année européenne...

Bien fait pour elles... Elles doivent etre tristes...
Au fait qui a dit que:  "prolètaires de tous les pays unissez vous" etait un mot d'ordre dépassé...

Un banquier peut etre?