Le blog de Patrick Alexanian

Un Gouvernement Ultra MEDEF !

Après la glorification des riches, le gouvernement stigmatise les pauvres. La loi relative aux droits et aux devoirs des demandeurs d’emploi a été publiée au Journal officiel du samedi 2 août 2008.

L’idée de nos ministres est simple : Le chômage c’est la faute… aux chômeurs !

Cette loi fixe le cadre des "offres raisonnables d'emploi". Un décret sera présenté prochainement pour durcir les sanctions contre les demandeurs d’emploi qui refuseront une offre dite « raisonnable ». Si le chômeur refuse à deux reprises, il risque d'être radié voire de perdre ses indemnités de chômage.

Ce système est non seulement injuste et méprisant pour tous ceux qui souffrent, mais, en plus, il ouvre la porte à une baisse massive du niveau des salaires.

Le salaire de l’emploi présenté aux chômeurs doit représenter au moins 95% du salaire antérieur après trois mois de chômage, au moins 85% après 6 mois. Au bout d’un an, les chômeurs devront accepter tout emploi rémunéré « à hauteur du revenu de remplacement », s’ils en perçoivent un. En bref, on voudrait pousser les patrons à proposer des salaires de plus en plus bas (au grand plaisir du MEDEF).

Je n’ai rien contre le fait de sanctionner ceux qui trichent, que ce soit du côté des chômeurs comme des patrons (beaucoup plus oubliés eux). Mais, quand on voit les conséquences de cette loi, on comprend que tout cela, en fait, ne sert que de prétexte pour obliger les chômeurs à accepter des emplois de plus en plus précaires et faire accepter que les patrons puissent proposer des salaires scandaleusement bas !

Cette loi a en réalité deux objectifs : le premier, pousser ceux qui retrouvent un emploi à accepter des salaires de plus en plus bas ; le second, radier des listes ceux qui ne trouvent pas de travail, ce qui aboutira à faire baisser les chiffres du chômage…

Un bon plan de communication, peut-être, mais rien de bon pour l’emploi….

Décidément, j’ai envie de dire….Chômeurs et salariés de tous le pays : unissez-vous !

RSA : Taxer les riches...(vraiment ? On ne demande que cela...)

Le projet de loi sur le Revenu de Solidarité Active sera examiné par le Parlement en session extraordinaire à partir du 22 septembre 2008, pour entrer en vigueur le 1er juillet 2009.

Le RSA est appelé à remplacer le RMI (Revenu minimum d'insertion), l'API (Allocation de parent isolé) et les mécanismes d'intéressement temporaires à la reprise d'activité. L'objectif serait double : combattre la pauvreté des travailleurs précaires en leur apportant un complément de revenu ; inciter chômeurs et bénéficiaires de minima sociaux à prendre ou à reprendre un emploi.
Personne ne peut faire la fine bouche sur le mieux que pourrait apporter toute augmentation de revenu à ceux qui vivent dans les difficultés extrêmes.
Si donc, on ne peut qu'avoir de la sympathie pour toute mesure qui contribue à l'aide au retour à l'emploi, on ne peut aussi que s'interroger sur l'efficacité de ce nouveau revenu...

Quatre plus deux remarques :
- D'abord, l'arnaque de la fameuse taxe sur les riches : N.Sarkozy "Je financerai ce nouveau RSA en créant une surtaxe d'1,1 point à la contribution sociale de 2% sur les revenus du patrimoine et de placements.(...) S'il y a de l'argent pour le haut, il doit y en avoir pour le bas".
Au total, cette mesure coûterait 1,5 milliards d'euros. Une brindille comparée aux 15 milliards de cadeaux fiscaux accordés aux riches. 10 fois moins pour des millions de français que pour une poignée de vraiment riches.
- Deuxièmement : le cynisme, car les riches eux, les vrais, ne seront pas concernés par cette taxe ; protégés qu'ils sont par le bouclier fiscal.
- Troisièmement le trompe l'œil : faire croire que les français, ceux qui ont une assurance-vie, un peu d'épargne ou sont propriétaires seraient les "riches" d'aujourd'hui...
- Enfin, n'est-il pas à craindre que cette politique amplifie le phénomène des bas salaires. Il est à craindre qu'aller dans ce sens ne tire tous les salaires vers le bas...

Mais il y a deux bonnes choses toutefois...
- La première est que cette campagne est malgré tout la reconnaissance que rien n'y personne ne peut changer quoique cela soit dans notre pays sans prendre l'argent là où il est...(comme quoi justice et efficacité vont de pair).
De là à imaginer que si on s'attaquait aux vrais riches, des choses pourraient changer et changer vraiment...et ça, je crois que c'est une idée qui a de l'avenir !
- La seconde est que ce projet révèle, sans contradiction possible, un autre problème de fond de notre société : la nécessité d'augmenter les salaires et particulièrement les bas salaires... Et que cette décision et non seulement une bonne réponse mais qu'elle est nécessaire et indispensable pour la France et les Français.

Elle demande bien sûr une autre politique, sans fioriture ni coup d'annonce.

L'éducation nationale au service de "l'identité nationale"

Le nouveau projet de programme d'éducation civique pour la classe de troisième nous laisse craindre le pire !

Les cours consacrés à la "nationalité et citoyenneté" sont définit comme suit : "la diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître : le lien entre les droits politiques et la nationalité, la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national, l'existence de droits relevant de la citoyenneté européenne."

Six organisations de défense des droits de l'homme, fédérations et syndicats de l'éducation (FCPE, FERC-CGT, GISTI, LDH, RESF, SNES-FSU) ont lancé, en juin, un appel à la vigilance après avoir pris connaissance des nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège qui leur apparaissent "comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l'identité nationale dans ce qu'elle a de plus pernicieux".

La formulation choisit laisse penser que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux. Cela est heureusement faux. N'en déplaise au gouvernement les droits fondamentaux s'appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers.
L'éducation civique doit permettre à nos jeunes enfants de s'interroger sur la notion de citoyen, sur l'acquisition des droits, sur l'importance de la solidarité.

Edvige, un cyclone contre les libertés !

Edvige est le nom du dernier né des fichiers policiers : "Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale". Le décret du 27 juin 2008 signe son acte de naissance, en même temps qu'un nouveau service policier, la DCRI (Direction Centrale du renseignement Intérieur) qui regroupent les deux oreilles de la République française, les renseignements Généraux et la Direction de la Surveillance du Territoire.

Edvige, c'est quoi ? Ce fichier recensera ceux qui, dès 13 ans, sont "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public", mais aussi toute personne "ayant sollicité, ou exercé un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnelle, économique, social ou religieux significatif'. Ce qui représentera environ 1 million de personnes ! Pas besoin d'infraction pour être fiché, la suspicion suffit. Et cela sans aucun contre-pouvoir possible, sans aucun contrôle des citoyens.

La réalité dépasse les fictions cinématographies les plus insensées. Le fichage comme lien social, qui avait pu y penser !

Plus de 800 organisations et 140 000 personnes ont signé l'appel pour dire "non" au fichier EDVIGE. Je vous appelle à en faire de même. Non à EDVIGE !

"Vivent la paix" disent-ils ?

Les dépenses militaires mondiales se sont accrues de 45% en dix ans. L'Institut International de la Recherche pour la Paix à Stockholm (SIPRI) a publié son rapport annuel lundi 9 juin.
Les résultats sont éloquents : les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 6% entre 2006 et 2007, et de 45% en 10 ans. En 2007, elles s'élevaient à 1,339 milliards de dollars (851 milliards d'euros). Cela correspond à 2,5% du produit intérieur brut (PIB) mondial, c'est-à-dire 202 dollards (128,4 euros) par personne. A eux seuls, les Etats-Unis représentent 45% des 1 339 milliards de dollars. La Russie a augmenté ses dépenses de 15%. La Chine a, quand à elle, triplé ses dépenses depuis une décennie.

Aujourd'hui Nicolas Sarkozy veut renforcer la présence militaire en Afghanistan et la paix s'éloigne.

Y a-t-il besoin d'un commentaire ? 

Bonne rentrée !

Cette rentrée 2008 sera marquée par la réforme de l'école primaire, avec la mise en œuvre de nouveaux programmes, et la disparition du samedi matin travaillé, doublé de la création d'un système de soutien individualisé de deux heures par semaine.
Beaucoup a déjà été dit à ces sujets... Mais cette rentrée sera aussi profondément marquée par la suppression de 11 200 postes d'enseignants et des milliers d'autres programmées pour les prochaines rentrées. Alors que les effectifs augmentent, alors que les programmes scolaires s'alourdissent, le gouvernement réduit drastiquement le nombre d'enseignants. Où est la logique ?

Les conséquences sont dramatiques : réduction des possibilités de choix de filières, fermeture d'options et de classes, augmentation des effectifs par classe, absence de remplaçants...

Pour assurer l'épanouissement personnel de chacun et construire les citoyens de demain, nous avons besoin d'un système éducatif qui permette la réussite de tous et de toutes. Cela suppose un effort sans précédent dans l'éducation.

Face aux désengagements de l'Etat en matière d'éducation, les fédérations de l'éducation organise une première journée nationale d'action le 11 septembre. Je soutiens les enseignants et parents d'élève qui souhaitent que l'Education soit une priorité nationale.

Ce matin, les élus balnéolais ont distribué devant les écoles la lettre d'information "Echoécoles, pour des parents mieux informés". Bagneux fait de l'éducation de ses enfants une priorité, et nous continuerons de lutter en ce sens, aux côtés des enseignants de Bagneux, des élèves et des parents.