Par cette décision, l’Etat montre sa volonté
d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil,
l’information et la prévention concernant la contraception, la
fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des
jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale.
Il marque son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil,
qu’elles soient mises en oeuvre lors d’activités collectives ou
d’entretiens individuels.
Ces missions d’utilité publique sont
donc très clairement menacées par la baisse des financements, déjà
largement insuffisants, alors que la Loi Neuwirth a clairement affirmé
le rôle essentiel joué par les associations aux côtés de l’Etat.
Pourtant,
dans une société où les relations filles-garçons sont de plus en plus
marquées par la violence, où les campagnes nationales de prévention et
d’information ont besoin des relais de terrain pour être efficaces, ces
missions définies par la loi, plus que jamais, sont primordiales !
450.000
personnes bénéficient chaque année des actions du Planning Familial
dans ses 70 associations départementales de Métropole et des DOM. La
conséquence de cette brutale démission de l’Etat est la fermeture
programmée d’un grand nombre de ces lieux d’accueil individuels et
collectifs.
- L’Etat doit assurer sa responsabilité nationale
pour l’information, l’éducation à la sexualité, et la prévention pour
toutes et tous conformément à l’article 1 de la Loi 73-639 du 11
juillet 73.
- L’Etat ne doit pas supprimer les lieux d’écoute et de parole, mais les développer.
- L’Etat ne doit pas supprimer les interventions collectives, mais les développer.
-
L’Etat doit donner aux associations qui assurent ces missions, les
moyens aujourd’hui nécessaires, pour le développement de leurs
activités et de leurs interventions.
Tous ces acquis sont récents, ces droits sont fragiles,
Nous avons lutté pour les obtenir,
luttons ensemble pour les défendre !
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