Le blog de Patrick Alexanian

Assises de la jeunesse 92

Communiqué de presse des élus du groupe communiste et citoyen du Conseil général des Hauts-de-Seine

Nous apprenons à la lecture du journal le Parisien du 24 septembre 2008 que les Assises de la jeunesse des Hauts-de-Seine se "dérouleront" ce soir à Villeneuve-la-Garenne.

On ne peut qu'être étonné que les conseillers généraux n'aient été ni conviés ni même informés d'une telle initiative. Une situation qui perdure hélas, depuis le début. Depuis l'annonce faite en avril de la mis en place des Assises, rien n'a été fait ni proposé sur le sujet.
Si, après l'intervention du groupe communiste et citoyen, en juin, il a finalement été accepté que cette initiative soit organisée par la commission jeunesse départementale, rien depuis n'a été fait.
Il y a peu encore, l'ancien délégué à la jeunesse annonçait à la presse que des propositions seraient faites. Rien n'est venu.

Pour Patrick Alexanian, Conseiller général de Bagneux, membre de la Commission "jeunesse" de l'institution, "cet exemple révèle hélas, qu'à ce jour pour la majorité départementale, ces "assises" ne sont qu'un plan de communication.
Si l'ancien délégué à la jeunesse a démissionné de cette responsabilité par refus du cumul des tâches, on voit par contre que le cumul en communication ne l'effraie pas.
Force est de constater aujourd'hui que tout, y compris l'élémentaire information, reste entre les mains de quelques uns et qu'aucune proposition sérieuse n'est faite aux jeunes."

Au contraire, un vrai dialogue est indispensable avec la jeunesse du département et avec les élus. Les jeunes n'ont pas besoin d'une "énième campagne" de pub pour vanter les mérites de la politique départementale mais au contraire de débats sérieux sur des changements et des politiques à mettre en oeuvre. Cela ne pourra pas se faire sans eux, sans réelle concertation et échange. Et pour cela ils peuvent compter sur les élus de notre groupe.

Bravo les postiers !

Une quarantaine de rassemblements et manifestations a été organisée dans toute la France hier, pour dire non à la privatisation de la Poste. Une réussite dont nous ne pouvons que nous réjouir et qui envoie un message clair et net au gouvernement.

Depuis plusieurs années, du fait de l'ouverture à la concurrence et aux restrictions budgétaires, nous assistons à la dégradation de ce service public, conséquences : manque de personnels dans les quartiers populaires, fermeture de bureaux, attaque contre le service financier au détriment des plus démunis. Le gouvernement veut aller encore plus loin et prévoit la transformation de la Poste en "société anonyme" cotée en bourse.

Tout le monde sait ce qui va sa passer si la privatisation était réalisée ! Partout en Europe ses effets sont désastreux : hausse des tarifs, suppressions massives d'emplois et perte de garanties statutaires, fermetures de bureaux et abandon des services de proximité. En France, comme ailleurs, les quartiers populaires et ruraux sont les premiers touchés par ces logiques libérales.

Il faut, au contraire, sauvegarder et développer ce service public qui garantit la cohésion sociale et l'égalité. Au lieu d'affaiblir la Poste depuis des années, le gouvernement devrait s'attacher à lui donner les moyens d'assurer ses missions.

Ce succès de la mobilisation des postiers est un appel à tous les usagers. Beaucoup dépend de leur intervention. A Bagneux où l'action des habitants, des élus et des salariés a obtenu l'ouverture de bureaux supplémentaires sur la ville, agir pour maintenir cet acquis, le développer nécessite notre mobilisation.
C'est pourquoi j'en appelle à tous.

Un appel inédit a été signé. Il rassemble les organisations syndicales, des associations, des ONG et des partis de gauche pour exiger un vrai débat et demander un référendum. Je m'y associe et appelle tous les habitants à le soutenir.
C'est à nous tous de dire notre mot pour la défense et le développement des services postaux.

Banque privé ou logement social : Il faut choisir !

Le 10 mai 2007, la Commission européenne a mis fin au monopole de La Banque postale et des Caisses d’épargne sur le Livret A. En conséquence, le gouvernement a annoncé la banalisation du livret A et la fin de la centralisation complète de sa collecte à la Caisse des dépôts et consignations.
Encore un cadeau aux banques !

Avant, chaque euro déposé sur l’un des Livret A, détenu par 45 millions de Français, était consacré au financement du logement social. La récente dilution des fonds collectés entre différents produits de placement représente un grave danger pour les politiques publiques du logement.
C’est un coup grave porté au logement social… Et pourtant tout le monde s’accorde à dire qu’il en manque cruellement !

N’oublions pas, non plus, que le Livret A est également l’un des rares accès gratuit à un service bancaire pour les personnes défavorisées, refusées par les banques commerciales.
La banalisation du Livret A avec les conséquences que cela provoque, est révélatrice du refus à s'atteler aux véritables problèmes de nos concitoyens. Il montre l’unique obsession de notre gouvernement : Tout faire pour aider les grands financiers…

Et si à cette obsession d’une minorité on opposait les droits de l’immense majorité ?

Un Gouvernement Ultra MEDEF !

Après la glorification des riches, le gouvernement stigmatise les pauvres. La loi relative aux droits et aux devoirs des demandeurs d’emploi a été publiée au Journal officiel du samedi 2 août 2008.

L’idée de nos ministres est simple : Le chômage c’est la faute… aux chômeurs !

Cette loi fixe le cadre des "offres raisonnables d'emploi". Un décret sera présenté prochainement pour durcir les sanctions contre les demandeurs d’emploi qui refuseront une offre dite « raisonnable ». Si le chômeur refuse à deux reprises, il risque d'être radié voire de perdre ses indemnités de chômage.

Ce système est non seulement injuste et méprisant pour tous ceux qui souffrent, mais, en plus, il ouvre la porte à une baisse massive du niveau des salaires.

Le salaire de l’emploi présenté aux chômeurs doit représenter au moins 95% du salaire antérieur après trois mois de chômage, au moins 85% après 6 mois. Au bout d’un an, les chômeurs devront accepter tout emploi rémunéré « à hauteur du revenu de remplacement », s’ils en perçoivent un. En bref, on voudrait pousser les patrons à proposer des salaires de plus en plus bas (au grand plaisir du MEDEF).

Je n’ai rien contre le fait de sanctionner ceux qui trichent, que ce soit du côté des chômeurs comme des patrons (beaucoup plus oubliés eux). Mais, quand on voit les conséquences de cette loi, on comprend que tout cela, en fait, ne sert que de prétexte pour obliger les chômeurs à accepter des emplois de plus en plus précaires et faire accepter que les patrons puissent proposer des salaires scandaleusement bas !

Cette loi a en réalité deux objectifs : le premier, pousser ceux qui retrouvent un emploi à accepter des salaires de plus en plus bas ; le second, radier des listes ceux qui ne trouvent pas de travail, ce qui aboutira à faire baisser les chiffres du chômage…

Un bon plan de communication, peut-être, mais rien de bon pour l’emploi….

Décidément, j’ai envie de dire….Chômeurs et salariés de tous le pays : unissez-vous !

RSA : Taxer les riches...(vraiment ? On ne demande que cela...)

Le projet de loi sur le Revenu de Solidarité Active sera examiné par le Parlement en session extraordinaire à partir du 22 septembre 2008, pour entrer en vigueur le 1er juillet 2009.

Le RSA est appelé à remplacer le RMI (Revenu minimum d'insertion), l'API (Allocation de parent isolé) et les mécanismes d'intéressement temporaires à la reprise d'activité. L'objectif serait double : combattre la pauvreté des travailleurs précaires en leur apportant un complément de revenu ; inciter chômeurs et bénéficiaires de minima sociaux à prendre ou à reprendre un emploi.
Personne ne peut faire la fine bouche sur le mieux que pourrait apporter toute augmentation de revenu à ceux qui vivent dans les difficultés extrêmes.
Si donc, on ne peut qu'avoir de la sympathie pour toute mesure qui contribue à l'aide au retour à l'emploi, on ne peut aussi que s'interroger sur l'efficacité de ce nouveau revenu...

Quatre plus deux remarques :
- D'abord, l'arnaque de la fameuse taxe sur les riches : N.Sarkozy "Je financerai ce nouveau RSA en créant une surtaxe d'1,1 point à la contribution sociale de 2% sur les revenus du patrimoine et de placements.(...) S'il y a de l'argent pour le haut, il doit y en avoir pour le bas".
Au total, cette mesure coûterait 1,5 milliards d'euros. Une brindille comparée aux 15 milliards de cadeaux fiscaux accordés aux riches. 10 fois moins pour des millions de français que pour une poignée de vraiment riches.
- Deuxièmement : le cynisme, car les riches eux, les vrais, ne seront pas concernés par cette taxe ; protégés qu'ils sont par le bouclier fiscal.
- Troisièmement le trompe l'œil : faire croire que les français, ceux qui ont une assurance-vie, un peu d'épargne ou sont propriétaires seraient les "riches" d'aujourd'hui...
- Enfin, n'est-il pas à craindre que cette politique amplifie le phénomène des bas salaires. Il est à craindre qu'aller dans ce sens ne tire tous les salaires vers le bas...

Mais il y a deux bonnes choses toutefois...
- La première est que cette campagne est malgré tout la reconnaissance que rien n'y personne ne peut changer quoique cela soit dans notre pays sans prendre l'argent là où il est...(comme quoi justice et efficacité vont de pair).
De là à imaginer que si on s'attaquait aux vrais riches, des choses pourraient changer et changer vraiment...et ça, je crois que c'est une idée qui a de l'avenir !
- La seconde est que ce projet révèle, sans contradiction possible, un autre problème de fond de notre société : la nécessité d'augmenter les salaires et particulièrement les bas salaires... Et que cette décision et non seulement une bonne réponse mais qu'elle est nécessaire et indispensable pour la France et les Français.

Elle demande bien sûr une autre politique, sans fioriture ni coup d'annonce.

L'éducation nationale au service de "l'identité nationale"

Le nouveau projet de programme d'éducation civique pour la classe de troisième nous laisse craindre le pire !

Les cours consacrés à la "nationalité et citoyenneté" sont définit comme suit : "la diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître : le lien entre les droits politiques et la nationalité, la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national, l'existence de droits relevant de la citoyenneté européenne."

Six organisations de défense des droits de l'homme, fédérations et syndicats de l'éducation (FCPE, FERC-CGT, GISTI, LDH, RESF, SNES-FSU) ont lancé, en juin, un appel à la vigilance après avoir pris connaissance des nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège qui leur apparaissent "comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l'identité nationale dans ce qu'elle a de plus pernicieux".

La formulation choisit laisse penser que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux. Cela est heureusement faux. N'en déplaise au gouvernement les droits fondamentaux s'appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers.
L'éducation civique doit permettre à nos jeunes enfants de s'interroger sur la notion de citoyen, sur l'acquisition des droits, sur l'importance de la solidarité.

La droite « décomplexée » en image

 

Dassault, le vrai visage de l'UMP
Vidéo envoyée par dagrouik

Maire et sénateur UMP, Serge Dassault est aussi rapporteur spécial de la mission "travail et emploi". Invité sur iTélé, Serge Dassault n'a pas parlé la langue de bois...

Voici un petit florilège :
"La grève est un cancer. (...)les syndicats représentants peu de salariés. Ils font grève quand il y a des licenciements nécessaires à l'entreprise ou pour augmenter des salaires quand ce n'est pas possible. La grève politique, la grève de soutien doit être interdite...c'est scandaleux. On est en anarchie, c'est la rue qui commande"

"On est un pays qui ne travaille pas assez. Regardez les chinois, ils travaillent 45h, ils dorment sur place dans leurs usines et fabriquent de bons produits pas chers". "Les 35h sont le cancer de la France".

En clair, pour Monsieur Dassault, il faut des travailleurs, qui travaillent, qui travaillent, et travaillent toujours ; payés pas trop cher, qui ne font pas grève, dorment à l'usine et ne prennent pas de vacances ; que les employeurs puissent les jeter à leurs guises.

Voilà, en peu de mots (et beaucoup de maux) les changements que la droite décomplexée de Sarkozy rêve...un cauchemar à éviter !

 

Un logement pour tous !

Un récent sondage annonçait qu'une très large majorité de Français redoutait de devenir SDF. Ce sondage reflète la crise gravissime du logement actuel dans notre pays. Bagneux n'est malheureusement pas à l'écart de cette crise.

La perte de revenus ou de son emploi, un salaire trop faible, l'agrandissement de la famille, la recherche de l'autonomie quand on est jeune sont autant de motifs qui conduisent de nombreuses personnes à connaître des situations de mal (ou non)-logement.

Pourquoi une telle situation ? Spéculation foncière, égoïsmes territoriaux, baisse de la taille des familles, poids des démolitions, montant des loyers dans le parc privé, diminution de l'aide à la pierre... Les causes sont multiples.

Pour permettre l'exercice véritable du droit au logement, dans un environnement que l'on a choisit, il est urgent que le gouvernement change radicalement sa politique. Il est nécessaire de réinscrire le logement au cœur de la politique nationale publique, pour sortir de la logique marchande actuelle. Nous devons opposer à la marchandisation, une véritable sécurité sociale du logement.

Les récentes dispositions de Mme Boutin dans son projet de loi dit de "mobilisation pour le logement" visent à limiter l'accès aux HLM à certaines catégories de population salariée. Il est prévu de baisser les plafonds de ressources permettant d'accéder à un logement social de 10%. Cela va priver 70% de la population qui souhaitent accéder à une HLM, une grande partie de la classe moyenne sera donc exclue du parc social. Dans ces conditions, c'est la mixité sociale, au cœur même d'une politique de bien vivre ensemble, qui est attaquée.

Face à ce désengagement de l'Etat, certaines collectivités territoriales tentent de contre-balancer la politique gouvernementale.
A Bagneux, comme dans d'autres villes dirigées par des communistes, les élus bataillent pour qu'un maximum de personnes vivent dans un logement décent et adapté : forte proportion de logements sociaux, arrêtés anti-expulsion...
En opposition, on le sait les villes de droite résistent à construire du logement social en vertu de l'article 55 de la loi SRU. Plutôt payer l'amende que de servir l'intérêt général. La possibilité qui serait enfin donnée aux préfets, dans la prochaine loi, d'exercer le droit de préemption urbain en lieu et place des communes réfractaires est une bonne chose...si cela est véritablement utilisé.

Ensemble, réclamons une autre politique nationale du logement !

Grand Paris, quel débat ?

Depuis quelques mois, le débat concernant la Région métropole, appelée improprement le "Grand Paris", se développe de façon accéléré.

Le Président Nicolas Sarkozy, alors candidat, avait fait du thème "Grand Paris" une de ses propositions. Depuis, Christian Blanc a été nommé secrétaire d'Etat au Développement de la Région capitale. Ce retour autoritaire de l’Etat sur le territoire francilien apparaît comme un camouflage aux nombreux désengagements des politiques publiques et particulièrement en Ile-de-France (logement, transport, santé, emploi).

Mais le gouvernement centre son analyse sur des enjeux étroits de pouvoir. Ils oublient la présentation des vraies questions posées par le devenir de la métropole francilienne.

Aujourd’hui, le débat doit se focaliser sur l’analyse d’un autre type de développement pour notre région et sa population ; un développement fondé d’abord sur les individus et leurs épanouissements individuels et collectifs, par leur formation, leur condition de vie, mais également leur prise de responsabilité sociale et politique.

Le débat doit se poursuivre, avec et pour les citoyens trop souvent exclus des discussions.

Fête de l'humanité

 

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