Le blog de Patrick Alexanian

Gaby Zimmer nouvelle présidente du groupe GUE/NGL au Parlement européen

Après avoir rendu hommage au travail de L.Bisky à la tête du groupe, les députés de la gauche unitaire au parlement européen ont élu à la présidence Gaby .Zimmer.

En peu de mots un rappel du parcours politique de Gaby.Zimmer:

Elle est membre du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) de 1981 à 1989. Elle est élue au Landtag de Thuringe de 1990 à 2004 sous l'étiquette PDS. Elle est présidente de la commission chargée de l'égalité hommes-femmes au Landtag de Thuringe (1990-1994), présidente du groupe PDS au Landtag de Thuringe (1999-2000) et membre du conseil d'arrondissement de Hildburghausen (depuis 2004). Elle est présidente du PDS dans le land de Thuringe (1990-1998), puis vice-présidente fédéral (1996-2000) et enfin présidente fédérale du PDS (14 octobre 2000 - 28 juin 2003), présidence à laquelle elle renonce à se représenter suite à l'échec du PDS aux élections fédérales allemandes de 2002 (il est sous la barre des 5%). C'est Lothar Bisky qui lui succède.

En 2007, comme les autres membres du PDS, elle rejoint le nouveau parti Die Linke né de la fusion du PDS et de la WASG, le parti d'Oscar Lafontaine. En 2004 elle est élue une première fois députée européenne avec le PDS, et réélue en 2009 avec Die Linke. Elle siège au parlement européen au groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique.

Aujourd'hui, elle succède à L.Bisky à la présidence du groupe confédéral GUE/NGL au parlement européen dans une période où la gauche alternative confrontée à une politique sans précédent de régression sociale fait feu de tout bois pour proposer et faire entendre d'autres choix. 

Europe: pour qui se prennent-ils?

Les dirigeants ultralibéraux Allemand, Anglais, Espagnol et Italien se croient revenus au système féodal.

Incroyable nouvelle européenne dans le débat français. Ainsi donc on parle d'un pacte secret. Un pacte "secret" pour qu'aucun des chefs d'états allemand, italien, anglais ou espagnol ne rencontre F.Hollande dans la campagne présidentielle.

Pas besoin de passer la longue liste des méfaits que ces dirigeants ont fait subir à leur peuple et à l'Europe pour voir que décidément ils ont perdu tout sens démocratique. Ils veulent être entre eux pour faire leurs mauvais coups et jouent les manœuvres de cour.

Ah, qu'il était bon le temps où les princes adoubaient les vassaux et distribuaient les charges et responsabilités nous disent ils ainsi.

On a envie de leur dire de fermer leur ...

Mais surtout ce que nous comprenons, c'est qu'ils veulent conserver un compère pas dérangeant et qui a bradé comme jamais les intérêts de la France. Un compère pas difficile dans les négociations et qui garde ses non et refus pour son peuple tandis qu'il n'a de cesse de dire oui aux puissances financières qui se prennent pour les rois du monde.

Mais la France et les français ne se laissent pas marcher sur les pieds et dicter leur conduite.

Eux choisissent Sarkozy, nous nous choisissons la France.

Une leçon positive est aussi à tirer de ce triste épisode. Cela montre aussi qu'il ne sert à rien d'aller à la "city", comme on va à "Canossa", qu'aucune promesse faite de bien se tenir à ces dirigeants ou aux marchés financiers ne les convainc de changer de politique.

Quand on vous écrase, demander la permission de présenter une objection se révèle parfois limité. Quand ils veulent faire de nos sociétés des champs de ruines sur lesquels dansent quelques milliardaires, c'est particulièrement d'actualité.

Si comme moi toutes ces choses vous démangent: Votez Mélenchon, pour assurer la défaite de Sarkozy et le succès de la gauche. Une gauche dont l'Europe, la France ont besoin et dont les "maitres" en austérité ont peur.

MES: traité européen un débat à gauche?

Certains écologistes portés par la verve de Cohn-bendit écologiste fougueux le week end et libéral tout aussi fougueux en semaine à bruxelles se sont exprimés pour défendre le MES.

A six donc, ils se sont fendus d'une déclaration interpellant la gauche qui refusait ce nouveau traité. Juste une information pour éclairer l'enjeu de cette prise de parole. L'un des signataires "Shahin Vallée" a déclaré récemment dans le Huffington post: "Dans ce contexte, seuls les écologistes et peut être le Modem, semblent susceptibles de formuler un projet européen fédéraliste ambitieux opposé frontalement aux souverainistes de gauche et de droite." C'est dire où il situe la gauche...

J'ai envie de leur dire et de lui dire on a déjà donné. On en a déjà vu qui hier nous donnaient des leçons pour finalement se retrouver avec la droite. Je garde en souvenir les Kouchner, Besson et autres Allègre... activistes forcenés du Sarkozysme... Je ne dis pas que c'est ce qui va arriver avec ceux là, pas du tout. Non, ce que je dis c'est qu'à tout le moins, ces donneurs de leçons devraient être plus humbles.

La gauche a trop souffert de cela... Il est temps qu'elle retrouve ses valeurs. Dans le débat présidentiel, c'est aussi cela l'espoir que porte et communique la candidature de Jean Luc Mélenchon.

MES européen: Qu’avez vous fait de notre victoire historique camarades sénateurs socialistes?

Je le disais et m’en félicitais dans ce blog. La gauche majoritaire au sénat c’était historique.

Pourtant, mardi dernier, ce n’était pas jour de fête.

En s’abstenant, les sénateurs socialistes ont laissé passer le « MES », ce nouveau traité qui ne prévoit pas moins que des sanctions immédiates et automatiques à ceux qui ne respectent pas une règle d’or : « Faire faire de l’argent aux banques ! »

Ainsi, ils veulent obliger un Etat à imposer l’austérité quand celle-ci n’est pas jugée suffisante par l’Europe ou un autre pays. Une politique d’un Etat décidée ailleurs et par d’autres…et toujours pour le pire.

Voilà ce que ce « MES » veut imposer. Voilà ce qu’a laissé passer l’abstention des sénateurs socialistes au Sénat.

J’en tire personnellement une leçon, la gauche est à gauche quand sa diversité est florissante et quand ses composantes, et parmi elles, celles qui veulent changer en profondeur le système, sont en capacité de se faire entendre.

Aujourd’hui, alors que tout le monde sait qui sera au deuxième tour, que dans le duel Hollande/Sarkozy qui s’annonce en avril, la gauche peut l’emporter et que j’y consacrerai mes forces sans hésitation, je trouve une raison supplémentaire de voter pour Jean Luc Mélenchon au premier tour.

Et vous ?

Nous sommes tous des grecs! Le nouveau plan d'austérité qui ne sauvera pas la Grèce

Une délégation du groupe GUE/NGL se rendra en Grèce demain pour témoigner de leur solidarité avec le peuple grec. La délégation rencontrera les différents syndicats, des représentants des mouvements sociaux, et de la société civile ainsi que les partis politiques qui s'opposent aux mesures d'austérité drastiques imposées au peuple grec.

Neuf parlementaires européens venants d'Allemagne, de Chypre, de France, d'Irlande et du Portugal iront soutenir tous ceux qui luttent contre les mesures injustes imposées à la Grèce.

Le nouveau plan de "sauvetage" de ce pays décidé hier lors du sommet de l'Euro-groupe est assorti d'un plan d'austérité qui fera une fois de plus porter le fardeau des exigences de la troïka aux plus démunis. Les eurodéputés du Groupe GUE/NGL n'ont eu de cesse de dénoncer les plans d'austérité successifs qui enfoncent chaque jour un peu plus l'économie grecque dans la crise.

Ces plans provoquent une hausse du chômage, l'appauvrissement de la population et des conséquences dramatiques sur la vie de millions de personnes. Suite aux décisions prises hier à Bruxelles, la Grèce est désormais totalement sous tutelle de la troïka FMI- BCE-Commission européenne, et ceci, au mépris total de toutes les règles démocratiques.

A défaut d'atteindre un sommet le Conseil se jette dans un gouffre...

Après le "sommet" européen, un texte de Jacky Henin député que je tiens à vous faire connaitre:

"Alors ca y est tout le monde le dit... l'accord est trouvé...

Je ne suis pas sur que la suite sera aussi optimiste qu'ils le disent. Certes les privés aliènent une partie de la dette grecque, mais ils ont obtenu de grosses garanties pour l'avenir. Le fameux fonds de "sauvetage" pourra par des jeux financiers atteindre les 1000 milliards et les banques seront recapitalisées.

En Bref, rien de neuf et on fait comme on a toujours fait... On continue à dépendre des fluctuations des marchés financiers, qui est la cause même des difficultés...

Le président M.Van Rompuy l'a dit: pas question de toucher à : "l'indépendance de la BCE."

Surtout, surtout, on va continuer à faire payer et payer de plus en plus tous ceux qui ne sont responsables de rien...

En bref, on a fait comme un aveugle qui met des lunettes de soleil pour se protéger des agressions du monde extérieur....

Ah oui, j'oublie (quand même) Sarkozy a obtenu le droit "d'annoncer" les résultats des décisions prises par les allemands. Une générosité germanique qui a manifestement contenté le président pour qui ne compte que les micros... Pas sur que cela aide les peuples grecs, italiens, et français..."

Angoisse à bruxelles?

Quelques mots du Psychodrame (avec un P majuscule SVP!) qui semble se dérouler à Bruxelles au siège de l'Union européenne...

Ainsi la tout presse est sur le qui vive: Il faut sauver l'Euro...

Tout y est.. Les journalistes emboitent le pas de Fillon le premier ministre qui est très inquiet... Une seule chose semble sûre et tous les journalistes le disent et répètent: Il faudra plus d'austérité...

Pas un journaliste qui ne l'énonce comme une vérité d'évidence. Ca ne se discute pas, c'est la seule chose intangible.... par contre on ne saurait rien d'autre...

Cela m'amène à trois remarques...

La première est que plus "on" dramatise et plus "on" veut apparaitre comme des sauveurs et faire avaliser de très mauvaises mesures... La peur est créée et utilisée pour de bien mauvaises causes...

La seconde est l'aveu de leur incompétence. Car des dirigeants qui ne savent  faire que ce que leur demandent les marchés financiers depuis des lustres ne savent que prendre des mesures qui enfoncent dans la crise au lieu d'en sortir. Et cela aux yeux de tous... (ce qui est un élément assez nouveau...qui explique sans doute la première remarque...)

Enfin, qu'il est temps de changer vraiment de politique et que c'est le seul moyen de sortir effectivement de la crise...

Et les plus habilités à le faire ne sont pas ceux qui nous y enfoncent depuis des lustres mais au contraire ceux qui ne cessent de le proposer et le proclamer depuis longtemps...

Mais cela ne dependra pas du sommet, cela se jouera ailleurs dans les rues avec les indignés du monde et dans les urnes.... qu'en pensez vous?

Débat sur la Palestine au PE

Hier, 27 septembre, il y a eu débat au parlement européen, sur la demande faite par M. Mahmoud Abbas au nom de l'autorité palestinienne pour l'admission de l'état palestinien à l'ONU.

Mme Ashton la haute représentante de l'Union européenne n'a pas brillée par sa hauteur de vue. Dans un discours alambiqué elle a volontairement refusée de dire la seule chose qui compte aujourd'hui: " L'Europe soutient la demande de M. Mahmoud Abbas."

Point à la ligne.

Elle a même osé dire qu'elle avait senti je cite: « le même désir de la Palestine et de M. Netanyahu ». (sic). Pendant ce temps... Le gouvernement ultra d'Israël annonce la construction de 1000 habitations supplémentaires dans les territoires occupés...

Décidément après l'Europe sociale, c'est l'Europe de la paix qui est encore foulé aux pieds... Comment ne pas comprendre la colère des citoyens devant ces dirigeants qui parlent de social ou de paix et, tous les jours, font exactement l'inverse.

Demain sera voté au parlement une résolution qui, après nombre de débats acharnés parmi les groupes, a l'avantage de soutenir le demande des palestiniens... Nous ferons tout pour qu'elle passe et soit concrétisée.

Mais beaucoup aussi dépend du soutien des peuples et de leur expression... et cela dépend aussi de vous tous...

A suivre donc...

Manifestation à Bruxelles contre le paquet "gouvernance".

  

 
En manifestation aux côtés de P.Le Hiaric, J-L Melenchon députés européens Front de gauche, Marisa Matias et Ilda Figueirreiro députés portiguais européens.

Le vote de ce paquet austérité renforcé est un pas de plus vers la régression sociale.
 
Les efforts du GUE/NGL pour alerter du danger que représente l'adoption du paquet sur la gouvernance économique pour l'Europe sociale et démocrate sont restés vains après qu'une majorité de députés européens aient voté en faveur de ce paquet suite à sa première lecture ce matin.
 
Au contraire de ce qui est fait et répété depuis des années, l'UE a besoin d'un gouvernement économique réduisant le fossé économique et les inégalités sociales.
 
Ce "paquet" sur la gouvernance économique n'est non seulement pas la bonne réponse à la crise économique, mais il marque en même temps la fin définitive de l'Union européenne telle que nous la proclame dans tous les discours les responsables gouvernemantaux. Son objectif n'est pas la coordination des économies européennes, mais l'imposition et la mise en oeuvre de mesures d'austérité à long terme à l'échelle de l'UE.

A ce titre, les pénalités contre les Etats contraints à réduire les dettes au seul profit des banques, l'abolition des accords collectifs, le démantèlement des systèmes de retraite publics, de nouvelles privatisations sont les mesures néfastes votés hier. 

Telle est la triste réalité.
Tout ce que ce paquet va entrainer, c'est une plus grande inégalités dans le territoire de l'UE. Ce dont nous avons besoin, c'est un pacte pour le progrès et le développement social qui mènera à la création d'emplois, à une amélioration des droits des travailleurs, renforcera la lutte contre la pauvreté et traitera le problème des sans-abri tout en ayant un effet domino positif a travers l'UE.

C'est le sens de notre combat au parlement européen.

Fukushima n'est pas loin.

J'ai demandé il y a quelque temps à une collègue allemande de faire un petit article sur les questions du nucléaire en débat au Parlement Européen après la catastrophe du Japon.

Comme vous le verrez son point de vue n'est pas tout à fait le mien, mais je crois qu'il reflète sans exagerer le point de vue de "Die Linke" ( la gauche allemande) et de nombre de composantes (y compris très poche du PCF) de notre groupe GUE/NGL au parlement européen.

Ces différences n'empechant d'ailleurs pas de bien travailler ensemble. En gardant, bien sur, ses différences et la richesse qu'elles procurent.

Evidemment vous avez la possibilité de dire ce que vous en pensez, je lui communiquerais vos points de vue... 

En tous cas cela fait partie à mes yeux du débat nécessaire à avoir sur le sujet. Un débat que le PCF ne cesse de demander...

La parole à ma collègue donc..

Et merci à elle. La traduction étant de moi, soyez indulgent... 

 

Fukushima n'est pas loin

Mon fils avait 8 mois quand Tchernobyl s'est produit. Les fonctionnaires de l'Union soviétique et la RDA assuraient la population qu’il n'y avait pas de danger pour l'Europe. Mais les médias occidentaux mettaient, eux, en garde contre les pluies et la consommation de légumes frais. J’étais, moi jeune socialiste, avec mon bébé dans la rue quand il a commencé à pleuvoir. Je me suis demandé qui croire ? Mais j’ai décidé de courir rentrer à la maison.

La préoccupation contre l'énergie nucléaire n'a pas duré longtemps en Europe occidentale. L'accident s'est produit dans une Union soviétique autoritaire avec sa "technologie dépassée". La majorité de la population en Europe était convaincue que de telles choses ne pourraient jamais arriver dans l'Ouest.

25 ans plus tard Fukushima.